France

«Les fainéants sont dans la rue !» : Macron hué en marge de sa visite d'une crèche (VIDEOS)

Dans le cadre de l'annonce de sa stratégie contre la pauvreté des enfants, le président s'est rendu dans une crèche de Gennevilliers. Les CRS ont repoussé à plusieurs reprises des habitants venus manifester contre la politique du gouvernement.

Une soixantaine de personnes, dont des syndicalistes et des habitants de Gennevilliers, ont accueilli Emmanuel Macron avec des slogans hostiles dans la ville des Hauts-de-Seine, ce 17 octobre 2017. Les manifestants, opposés notamment à la réforme du Code du travail et à la baisse des APL, se sont heurtés aux forces de l'ordre. 

Le président de la République lançait ce même jour la concertation sur une nouvelle politique de lutte contre la pauvreté, qui ciblera l'enfance et la jeunesse. Après un déjeuner avec des associations, le président de la République, afin d'illustrer son propos, s'est rendu en compagnie de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, à la crèche d'entreprise des Petits chaperons rouges, à Gennevilliers, à l'ouest de Paris. L'établissement est présenté par l'Elysée comme un modèle de mixité sociale.

A son arrivée comme lors de son départ, Emmanuel Macron a été hué par la foule.

Les manifestants ont également accueilli Emmanuel Macron avec le slogan : «Macron t'es foutu, les fainéants sont dans la rue», référence évidente aux propos du chef de l'Etat qui avaient fait polémique.

Avant son arrivée, les CRS ont dû contenir à plusieurs reprises les manifestants.

Présente sur les lieux, Elsa Faucillon, député communiste, a dénoncé «la violence et le mépris» d'Emmanuel Macron. «On pensait pouvoir lui exprimer nos propositions pour lutter concrètement contre la pauvreté», a-t-elle déploré, mais les forces de l'ordre ont empêché tout contact avec le président.

«Ils se trouve qu'il y avait des habitants, des salariés des entreprises [usagers de la crèche] des agents de l'office HLM de la ville [...] tout ça s'est fait dans le calme, et d'un seul coup les CRS ont décidé de les faire reculer de manière très brutale», a-t-elle rapporté. «L'accueil républicain, c'est dans les deux sens», a estimé l'élue.

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