L'Elysée a fait savoir le 5 octobre, au lendemain de la polémique sur le «bordel» causé selon lui par les ouvriers syndicalistes de GM&S, que le chef de l'Etat «ne retir[ait] rien sur le fond» de ses déclarations faites lors d'une visite à Egletons.
«Il n'emploierait pas, dans un cadre officiel, le mot bordel, qu'il a utilisé dans une discussion officieuse», a néanmoins précisé un proche, cité par l'AFP. Lors d'une visite à Egletons (Corrèze), Emmanuel Macron avait reproché à certains de «foutre le bordel» au lieu de chercher du travail, au moment où des salariés de GM&S manifestaient, provoquant une nouvelle polémique médiatique.
Le 5 octobre au matin, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner est monté au créneau pour défendre Emmanuel Macron. «Je crois qu'on peut être cultivé et parler comme les Français. Je pense qu'on peut aussi avoir l’objectif en politique [...] c'est le cas d'Emmanuel Macron, d’arrêter la langue de bois et d'oser nommer les choses», a-t-il déclaré.
La petite phrase du président avait provoqué la colère d'un certain nombre d'élus de l'opposition, certains parlant de «mépris de classe» à l'encontre des manifestants.
Le 4 octobre, des salariés et anciens employés licenciés de l'équipementier automobile GM&S, ainsi que des élus locaux, avaient été aspergés de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre pour avoir voulu interpeller le président sur leur situation.