France

Découverte à Paris de bouteilles d'essence sous un camion Lafarge avec un dispositif d'allumage

Selon une source citée par l'AFP, des bouteilles d'essence reliées à un «dispositif d'allumage rudimentaire» ont été retrouvées dans le XIXe arrondissement de Paris sous un camion Lafarge.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance du chef de tentative de destruction par incendie après la découverte de six bouteilles d'essence reliées à un «dispositif d'allumage rudimentaire» sous un camion du cimentier franco-suisse Lafarge, porte de Pantin dans le XIXe arrondissement, selon l'AFP.

«Ce sont des ouvriers qui ont découvert les bouteilles à l'occasion de leur prise de service jeudi matin [le 5 octobre]», a précisé une source proche de l'enquête citée par l'AFP. Les démineurs du laboratoire central de la préfecture de police se sont immédiatement rendus dans cette cimenterie au nord-est de Paris qui borde le canal de l'Ourcq et le boulevard périphérique porte de Pantin. Un périmètre de sécurité a été mis en place.

«Le système d'allumage découvert sous les camions, rudimentaire, n'a a priori rien à voir avec celui découvert sur les bonbonnes de gaz dans le XVIe arrondissement», selon une source proche de l'enquête cité par l'AFP. 

Selon M6, les bouteilles d'essence étaient fixées aux roues des camions à l'aide de rubans adhésifs. Des allumettes ont été trouvées à proximité. 

Plus tôt dans la journée, un ouvrier de Lafarge rencontré par notre correspondant sur place a évoqué un jet de cocktail Molotov, jeté depuis le canal de l'Ourcq et n'ayant pas explosé.

Cette découverte intervient après celle de bonbonnes de gaz équipées d'un dispositif de mise à feu, bien plus élaboré que celui qui a été découvert porte de Pantin dans un immeuble du XVIe arrondissement de Paris dans la nuit du 29 au 30 septembre. Des perquisitions avaient par la suite été menées dans le département de l'Essonne et à Paris dans le cadre de cette enquête. 

Notant que cette attaque déjouée visait un immeuble d'un quartier chic de Paris, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait profité de cette occasion pour pointer le fait que le terrorisme pouvait frapper «partout en France».  «Nous sommes toujours en état de guerre», avait-il par ailleurs déclaré. 

En outre, Lafarge a été mis en cause ces derniers mois pour avoir indirectement financé des groupes armés djihadistes en Syrie, dont l'organisation Etat islamique, pour pouvoir continuer son activité dans les zones contrôlées par les rebelles. Une instruction, confiée à trois juges, est en cours notamment pour financement d'entreprise terroriste.

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