France

Rachida Dati a une solution expéditive pour éviter le retour des djihadistes : l'élimination

Interrogée lors d'une conférence à Nice, le 30 septembre, Rachida Dati, ancien garde des Sceaux sous la présidence de Nicolas Sarkozy a préconisé l'assassinat ciblé des djihadistes en Syrie et en Irak pour éviter leur retour en Europe.

Interrogée lors de la conférence des maires des villes d'Europe et de la Méditerranée, à Nice le 30 septembre, Rachida Dati a livré sa vision sur les moyens à employer pour empêcher les «revenants» de commettre des attentats sur le territoire français : pour elle, il faut les éliminer en Syrie ou en Irak à l'aide de drones. 

Des «bombes à retardement» à éliminer «par drones»

Les défaites militaires s'enchaînent pour Daesh et ses recrues parties d'Europe pour le djihad quittent le Moyen-Orient pour regagner leur pays d'origine. Interrogée par Nice-Matin, celle qui fut ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy de 2007 à 2009, a qualifié ces individus de «bombes à retardement».

Rachida Dati a expliqué sa pensée en prenant pour exemple la politique du précédent gouvernement américain : «Le président Obama est celui qui a signé le plus d'autorisations d'élimination de terroristes sur les terrains de guerre, notamment par drones.»

«Je sais que ce n'est pas politiquement correct»

Visiblement consciente que ses paroles pourraient déclencher une polémique dans l'opinion, l'ancienne ministre a ensuite précisé ses propos : «Je sais que ce n'est pas politiquement correct de le dire, mais ceux qui veulent partir en Syrie ou en Irak, non seulement on devrait les laisser partir, mais surtout les empêcher de revenir par tous les moyens dont nous disposons ! Je dis bien par tous les moyens dont nous disposons.»

Et de conclure : «On ne peut plus accepter qu’un pays tout entier, qu’un continent puisse être tenu en joue par des individus déterminés qui n’ont rien à perdre.»

L'eurodéputée est une habituée des prises de position musclées et autres accrochages, y compris avec les membres de sa propre formation politique Les Républicains. on se souvient notamment de ses prises de bec avec Brice Hortefeux ou François Fillon.

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