France

La réforme territoriale adoptée par l'Assemblée et le Sénat malgré les protestations des maires

Le Parlement a voté ce jeudi le projet de loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), troisième volet de la réforme territoriale.

Le parlement français a adopté, ce jeudi, grâce aux voix de la majorité, le projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République. Le texte fixe et modifie les compétences respectives des régions, départements, communes et intercommunalités, et complète les lois sur la création des métropoles et des grandes régions votées en 2013 et 2014.

Les représentants des députés et sénateurs se sont mis d'accord la semaine dernière après six mois de navette parlementaire marqués par le débat sur le découpage des régions.

Lors du vote, à l'Assemblée puis au Sénat, socialistes, radicaux de gauche et écologistes se sont prononcé «pour», tandis que les Républicains, l'UDI et le Front de gauche ont voté «contre». 

La réforme territoriale n'a jamais fait l'unanimité et a entraîné de nombreuses manifestations et actes de protestation à travers le France depuis l'évocation du projet en 2014. 

Le 14 juillet, 250 maires ruraux, rejoins entre autres par l'ancien ministre de la défense sous la présidence de Nicolas et désormais sénateur de la Meuse Gérard Longuet, ont manifesté devant la préfecture de la Meuse contre la réforme.

 

Le numéro 2 du Front National, Florian Philippot a envoyé une lettre aux maires des petites communes d'Alsace, Lorraine et Champagne-Ardennes, des départements où la réforme est le moins bien accueillie.

En savoir plus : Réforme territoriale : les maires ruraux ont peur de «mourir»

Dans sa lettre, le bras droit de Marine Le Pen a évoqué une «catastrophe pour les  petites communes» expliquant que la réforme «augmentera les pouvoirs et les compétences de grandes métropoles régionales et accentuera ainsi la disparition des services publics de proximité dans les zones rurales et les petites villes».  

Florian Philippot a ajouté que le Front national refusait «comme [eux] (les maires destinataires de la lettre)» cette réforme et qu'en tant que candidat à la présidence de la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, il «s’engageait auprès [d'eux] à être [leur] défenseur.