Réforme territoriale : les maires ruraux ont peur de «mourir»
Alors que la réforme territoriale doit être examinée le 29 juin, l'association des maires ruraux de France organise un rassemblement devant le Palais Bourbon pour interpeller les députés sur une loi qui «éloignera les Français de leurs décideurs».
Entre la loi renseignement, le scandale des écoutes de la NSA et la grève des taxis, les maires des petites communes françaises tentent, mercredi 24 juin, de faire entendre leurs inquiétudes à quelques jours de l'examen en seconde lecture du projet de loi NOTRe (Nouvelle organisation du territoire de la République).
Entre les écoutes politiques d'hier et la grève des taxis demain, les maires ruraux vont essayer de se faire entendre aujourd'hui
— Vanik Berberian (@defibrilators) 24 Juin 2015
Ils sont au moins un millier sur la place Edouard Herriot, juste derrière l'Assemblée nationale. «Autant de maires ruraux à Paris, c'est du jamais vu depuis plusieurs années» affirme-t-on à l'AMRF, qui réunit les édiles des communes de moins de 3500 habitants.
#reformeterritoriale Rassemblement @Maires_Ruraux à l’@AssembleeNat 15h30 : on chante la Marseillaise ! pic.twitter.com/3FJoDNk923
— AMRF (@Maires_Ruraux) 24 Juin 2015
L'association dénonce ainsi «une concentration des pouvoirs et des moyens bien loin de là où vivent nos concitoyens». «Evidemment la commune existera toujours, mais la réforme territoriale vide de sa substance les prérogatives du maire. Si le texte est voté, le conseil municipal n'aura plus aucune prise sur les décisions communale» s'alarme l'AMRF.
Les @Maires_Ruraux sont entourés par CRS et personne pour les recevoir à l'Assemblée. Quelle Honte ! @defibrilatorspic.twitter.com/J8Ltmtk0YH
— Pierre Larrouturou (@larrouturou) 24 Juin 2015
Les portes fermées des petites mairies...et du Palais Bourbon
En parallèle à cette manifestation devant l'Assemblée nationale, l'AMRF a lancé depuis hier (mardi 23 juin) une action coup de poing intitulée « Mairie fermée pour 2 jours, fermée pour toujours ? ». Avec ces portes closes, il s'agit là d'interpeller non plus les députés qui votent les lois, mais les habitants des petites villes qui seront concernés au premier chef par cette réforme. «Les gens doivent prendre conscience de tous les services que rend en maire au quotidien. Où nos concitoyens devront-ils se diriger pour régler un conflit de voisinage, déposer un permis de construire ou simplement recueillir des informations sur les structures présentes localement ? » s'agacent ces élus des petites communes françaises...qui pour l'instant peinent à être reçus au Palais Bourbon.
Monsieur @claudebartolone les @Maires_Ruraux vous attendent devant l @AssembleeNat
— Cédric Szabo (@CedricSZABO) 24 Juin 2015