France

Collomb appelle la mouvance anarcho-libertaire à condamner l'attaque d'une gendarmerie à Grenoble

Après la revendication de l'incendie d'une caserne de gendarmerie à Grenoble par des militants antifascistes anonymes, Gérard Collomb a vivement condamné la «violence aveugle» de cet acte et appelé au calme.

Un violent incendie revendiqué par la mouvance d'extrême gauche a ravagé dans la nuit du 21 septembre des locaux techniques de la caserne de gendarmerie de Grenoble, détruisant du matériel d'investigation, de nombreuses pièces à conviction et plusieurs dizaines de véhicules. 

Réagissant à cette revendication, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a vivement condamné la «violence aveugle» de cette attaque et sommé les activistes d'extrême-gauche de s'en dissocier.

«Nous sommes en démocratie et on peut bien sûr ne pas être d’accord avec les règles qui régissent notre société ou les annonces du gouvernement. Mais l’utilisation d’une telle violence n’a rien à voir avec la politique. Ce n’est pas une action politique, mais de la violence aveugle !», a-t-il déclaré au Dauphiné Libéré le 21 septembre. 

«J’appelle au calme et j’attends que les groupes de la mouvance anarcho-libertaire condamnent cette violence extrême et montrent ainsi qu’il s’agit là d’actes isolés», a-t-il poursuivi.

Dans leur texte de revendication, les auteurs présumés de l'attaque ont notamment fait référence au procès en cours à Paris visant les assaillants du quai de Valmy ayant incendié une voiture de police en mai 2016. 

Indymedia, site internet utilisé pour poster ce texte, a été fermé en Allemagne après les violences autour du sommet du G20. Le ministre de l'Intérieur allemand Thomas de Maizière avait notamment comparé ses utilisateurs à des «nazis» et des «terroristes islamistes».

Cet incendie intervient deux jours après des faits similaires à Limoges, où cinq véhicules de gendarmerie ont été brûlés à l'intérieur de la caserne Jourdan.

Lire aussi : «J'ai cru mourir» : le «policier kung-fu» attaqué quai de Valmy témoigne au procès de ses agresseurs