Plusieurs dizaines de militants d'Attac ont rebaptisé «La régression en marche» le nouveau siège de La République en marche (LREM) situé au 63 rue Sainte-Anne à Paris, mettant en scène le président de la République grimé en Jupiter.
Tiré par des «travailleurs jetables», Emmanuel «Jupiter» Macron a été amené sur son trône devant les portes du nouveau QG de la majorité, avant d'être affublé d'une poubelle portant la mention «président cynique».
La mesure dénoncée par les activistes altermondialistes est la réforme du Code du travail, projet phare du gouvernement au centre de la contestation sociale de cette rentrée de septembre.
«Derrière cette réforme, ce sont toujours les mêmes idées reçues : le coût du travail est trop élevé, si les embauches sont limitées, c'est parce qu'il est compliqué de licencier. En réalité, les PME si chères au président n'ont pas besoin de cette nouvelle loi travail pour embaucher. Elles ont surtout besoin qu'on les aide à remplir leur carnet de commandes. Ce gouvernement est prompt à dénoncer le coût supposé trop élevé du travail, mais observe un silence absolu sur le coût du capital, quand on sait que les entreprises du CAC 40 ont reversé 46 milliards d'euros à leurs actionnaires en 2016», a déclaré Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac France.
La semaine sociale s'annonce chargée pour le gouvernement, qui devra faire face à une nouvelle mobilisation de la CGT le 21 septembre, tandis que La France insoumise appelle à un rassemblement le 23 septembre.
Les fédérations de routiers CGT et FO ont, elles, appelé à une grève reconductible à partir du 25 septembre.