France

Un ancien bras droit de Patrick Balkany condamné pour emploi fictif

L'ancien directeur de cabinet de Patrick Balkany à la mairie de Levallois-Perret, Jean-Pierre Aubry, a été condamné début septembre pour l'emploi fictif d'une des figures de l'affaire Wagram.

Selon des informations révélées par l'AFP le 15 septembre, Jean-Pierre Aubry, ancien bras droit de Patrick Balkany, a été condamné le 7 septembre à un an d'emprisonnement avec sursis, 40 000 euros d'amende et à une interdiction de tout emploi dans la fonction publique pendant cinq ans par la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Il était poursuivi pour détournement de fonds publics et pour avoir employé Jean Testanière au sein du Levallois Sporting Club, la vitrine sportive de la ville, entre 2008 et 2011. 

Jean Testanière, qui occupait auparavant un poste au sein d'une association municipale de 2006 à 2008, était chargé au sein du Levallois Sporting Club de préparer les athlètes en vue des Jeux olympiques, un emploi fictif aux yeux de la justice.

«[Jean-Pierre Aubry] conteste les accusations de détournement de fonds publics et a interjeté appel», a réagi son avocat, maître Emmanuel Marsigny.

Jean Testanière était poursuivi pour recel de détournement de fonds publics, au total pour 145 000 euros de rémunérations. Il a été condamné à un an d'emprisonnement avec sursis et 60 000 euros d'amende. Jean Testanière est connu pour avoir été l'un des gérants de fait du cercle de jeux Wagram à Paris.

Lors du procès des anciens dirigeants de ce cercle, qui avait révélé l'implication du banditisme corse, il avait été condamné fin 2013 à deux ans de prison, dont un avec sursis. 

Les audiences avaient mis en lumière la personnalité de cet homme surnommé «le Mage», à qui certains prêtent des pouvoirs divinatoires et qui a longtemps fréquenté des vedettes ou des décideurs politiques et économiques.

Jean-Pierre Aubry pourrait par ailleurs être renvoyé en procès dans l'affaire de fraude fiscale qui vise Patrick et Isabelle Balkany, soupçonnés d'avoir dissimulé de leur patrimoine deux villas luxueuses, à Saint-Martin (Antilles françaises) et Marrakech (Maroc). Le parquet a demandé son renvoi en correctionnelle.

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