Alors qu'il filmait une charge de CRS contre les blacks blocs à l'occasion de la manifestation organisée par la CGT contre la réforme du droit du travail le 12 septembre à Paris, le journaliste indépendant Alexis Kraland a été matraqué et interpellé par les forces de l'ordre. Quelques heures après sa spectaculaire interpellation, filmée par de nombreux journalistes, il a pu diffuser des images prises de son propre point de vue. On y voit le vidéaste être violemment frappé à coup de matraque à deux reprises, ce qui ne l'empêche pas de cadrer la scène.
Sur le direct filmé par RT France, on peut voir cette arrestation filmée sous un autre angle. Alors que le journaliste tombe au sol à proximité du dispositif policier, plusieurs agents l'entourent et l’aspergent de gaz au poivre, un puissant lacrymogène. Ils le traînent ensuite sur plusieurs mètres pour l'emmener vers leurs véhicules (à partir de 1h49).
Le journaliste, connu sur internet pour ses reportages dénonçant les violences policières durant les manifestations, est pour l'instant resté évasif sur les circonstances qui ont suivi sa mise à l'écart. Sur Twitter, il a assuré avoir été maintenu au sol derrière la ligne de police, ce qui l'aurait rendu vulnérable aux jets de projectiles.
On ignore pour l'heure le motif de l'interpellation et combien de temps il a été retenu par les forces de l'ordre. Le journaliste peut toutefois s’enorgueillir d'avoir enregistré des images impressionnantes de la mobilisation parisienne, la vidéo de son interpellation ayant déjà été partagée 700 fois moins d'une heure après sa publication.
Une série d'accrochages violents entre la police et des individus masqués ont terni la fin de la manifestation organisée par la CGT à Paris, contre la réforme du code du travail. Si l'intensité des affrontements est sans commune mesure avec ce qui s'est passé lors des manifestations de 2016 contre la loi travail, ces images témoignent tout de même de la violence des heurts. De son côté, la préfecture de police a déclaré avoir procédé à trois interpellations. On compterait par ailleurs un blessé parmi les manifestants, qui a été emmené à l'hôpital.