France

«Fainéants» : Castaner assure que Macron visait ceux qui n'ont «pas eu le courage» de réformer

Le porte-parole du gouvernement a assuré qu'Emmanuel Macron, qui avait déclaré qu'il ne céderait rien aux «fainéants», visait «la posture de la fainéantise» des dirigeants qui n'avaient pas eu le courage de «faire les réformes nécessaires».

«Le président de la République a parlé de ceux qui n'ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, lors du «Grand-Rendez-Vous» CNews/Europe1/Les Echos du 10 septembre, au sujet des propos polémiques tenus par le chef de l'Etat, le 8 septembre à Athènes.

Il a parlé des trente dernières années : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac ont su réformer sur certains sujets, mais n'ont jamais été assez loin 

«Il a parlé des trente dernières années : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac ont su réformer sur certains sujets, mais n'ont jamais été assez loin parce qu'il fallait un courage, il fallait prendre un risque», a ajouté le porte-parole.

Assurant que le président de la République avait pointé du doigt «la posture de la fainéantise [qui est de] ne pas avoir le courage politique de faire», Christophe Castaner a estimé que les Français étaient favorables à une «transformation profonde» du pays.

Le 8 septembre à Athènes, quelques jours avant la journée d'action du 12 contre les ordonnances réformant le Code du travail, Emmanuel Macron avait déclaré qu'il serait «d'une détermination absolue» dans ses projets de transformation économique du pays et qu'il ne céderait rien «ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes».

Interrogé sur le risque d'une mobilisation accrue ce 12 septembre, Christophe Castaner a répondu : «Moi, je crois que les Français ne sont pas totalement idiots, qu'ils ont entendu [le chef de file de La France insoumise] Jean-Luc Mélenchon faire ce raccourci de dire : "J'appelle tous les fainéants à descendre dans la rue", mais Emmanuel Macron, comme moi à l'instant, ne qualifie personne ainsi». Réponse le 12 septembre dans la rue. 

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