L'avocat de M'Jid El Guerrab, député La République en marche (LREM), a annoncé le 1er septembre à France Info que son client avait été placé en garde à vue après l'agression d'un cadre du Parti socialiste (PS), Boris Faure, rue Broca à Paris, le 30 août. Le député est l'objet d'une enquête pour «violences aggravées».
Avant de se rendre au commissariat pour être entendu, l'élu avait renoncé à son immunité parlementaire et annoncé sur Facebook qu'il se retirait du groupe parlementaire LREM, et mis en congé du parti, afin «de permettre à l'enquête de se dérouler de la manière la plus sereine possible et de faire toute la lumière sur ce qui s'est passé».
Le conseil d'administration de LREM a pris acte de la décision de M'Jid El Guerrab et fait savoir que ce dernier serait convoqué «dans les tous prochains jours» afin de l'entendre sur les circonstances de l'altercation.
Le député de la majorité présidentielle est soupçonné d'avoir porté, le 30 août dernier, deux coups de casques à la tempe de son ancien camarade du PS, avec lequel il entretenait un contentieux depuis sa défection du parti pour soutenir Emmanuel Macron.
Décrite par des témoins comme très violente, l'attaque aurait été stoppée par l'intervention rapide de vigiles. Boris Faure a depuis été opéré et se trouve en soins intensifs.
Pour sa défense, M'Jid El Guerrab a affirmé que le cadre du PS l'avait provoqué en le qualifiant de «sale Arabe», avant de lui «tordre le poignet».
Lire aussi : Quand l'élu LREM qui a envoyé en «soins intensifs» un cadre PS condamnait... l'agression d'une élue