La carrière d'éditorialiste de Bruno Roger-Petit semble momentanément terminée. Le journaliste a en effet été officiellement nommé porte-parole de l'Elysée le 29 août, selon un communiqué de la présidence.
Cet ancien journaliste à France Télévisions et collaborateur des sites de l'Obs et de Challenges «aura pour mission de relayer la parole publique de l’Elysée, et utilisera pour ce faire tous les moyens à sa disposition, notamment le compte Twitter de la Présidence», d'après l'Elysée. Cette nomination, qui prendra effet le 1er septembre, avait dans un premier temps été révélée par RTL.
A peine l'information officialisée par l'Elysée, l'intéressé a purement et simplement supprimé son compte Twitter, afin d'éviter des polémiques concernant des messages postés par le passé.
La manœuvre a néanmoins eu lieu un peu trop tard car certains avaient déjà réalisé des captures d'écrans de ses tweets, parmi lesquels l'un ironisait sur Emmanuel Macron comme étant «le président des Transformers».
«18 mois de travail au noir...»
La nouvelle n'a pas tardé à faire réagir politiques et internautes qui ont pour beaucoup ironisé sur cette promotion de cet homme connu pour ses prises de position très favorables à Emmanuel Macron. Un vent de révolte s'était même levé chez la rédaction dans laquelle il officiait à Challenges où les journalistes avaient dénoncé un positionnement trop favorable selon eux au futur chef de l'Etat.
«La fonction ne change pas, elle est juste officialisée», a ironisé le vice-président du FN Florian Philippot.
Une position partagée par le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. «Méfiance : derrière chaque éditorialiste pro-Macron aujourd'hui, un porte-parole demain», a-t-il déclaré sur Twitter.
«Après 18 mois de travail au noir, Macron officialise enfin le poste de porte-parole de Bruno Roger-Petit», s'est amusé un internaute.
Un indice permettait en effet de se douter de la proximité entre Bruno Roger-Petit et le président. Le soir du 23 avril, jour de qualification d'Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, le journaliste était le seul de sa profession à participer au repas de la victoire dans la brasserie La Rotonde à Paris.
Cela n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron opte pour un journaliste en tant que porte-parole. Durant sa campagne, c'est l'ancienne journaliste Laurence Haïm qui avait assuré cette fonction, avant de finalement quitter l'équipe présidentielle en juillet, après le refus présumé du chef de l'Etat de lui accorder un poste d'ambassadeur.
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