France

Nabilla estime qu'avoir des portables en prison «ça serait bien»

La star de la télé-réalité Nabilla Benatia, qui a effectué un court séjour en prison en 2014, a confié à Europe 1 qu'elle soutenait la proposition de la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, d'autoriser les «portables bridés» aux détenus.

Le 28 août, l'icône française de la télé-réalité Nabilla Benatia était invitée sur le plateau de l'émission Village Médias sur Europe 1. Elle s'est notamment prononcée à l'occasion en faveur de la proposition faite par la ministre de la Justice Nicole Belloudet d'autoriser les portables bridés dans les maisons d'arrêt. 

«La prison, c'est tellement rude [...] c'est quelque chose de pire que ce que l'on peut imaginer [...] je pense que ce serait bien d'avoir le portable en prison [...] cela éviterait des pétages de plombs et que les gens aient des idées noires», a déclaré Nabilla à Europe 1.

Si la starlette, qui a été révélée pour la première fois en 2011 dans l'émission Les anges de la téléréalité grâce notamment à son fameux «Non mais allô quoi» est particulièrement sensible à ce sujet, c'est qu'elle a elle-même été incarcérée durant quelques semaines en 2014 après avoir été mise en examen pour tentative d'homicide volontaire et violences volontaires aggravées sur son compagnon, Thomas Vergara, lui aussi issu des «Anges».

Interrogé par le journal La Provence le 22 août dernier, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait considéré qu'il était «censé» de mettre à la disposition des détenus des portables «bridés», c'est-à-dire des appareils à partir desquels les condamnés pourraient appeler des numéros déclarés et vérifiés par les autoritésPlusieurs personnalités politiques s'étaient alors offusquées de cette proposition, estimant que l'accès à des téléphones portables pour les détenus faciliterait le trafic de drogue et les liens avec des organisations terroristes. 

En mars 2016, le quotidien régional Ouest France révélait que près de 31 084 téléphones portables, batteries ou cartes à puces, pourtant formellement interdits en prison, avaient été saisis par les surveillants pénitentiaires durant l'année 2015.

Ces derniers mois, plusieurs cas de clips de rap tournés en prison à l'aide de téléphones portables ont défrayé la chronique. Dans les vidéos, on peut voir des détenus se pavaner en arborant liasses de billets, joints et barrettes de cannabis à la main.

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