France

Nemo, le labrador des Macron, une nouvelle opération séduction des Français ?

Nemo, un adorable labrador croisé griffon vient de faire son entrée à l'Elysée. Ce nouveau compagnon fidèle des époux Macron arrive bien opportunément avant une rentrée sociale qui s'annonce musclée. Coïncidence ?

Les époux Macron ont adopté Nemo, un adorable labrador croisé griffon qui a été repéré par des journalistes à l'Elysée le 28 août, en plein séminaire de rentrée des ministres.

Les réseaux sociaux ont un nouvel os à ronger

Le goût du président pour les compagnons à quatre pattes n'avait, jusque-là, pas transpiré. Nemo, qui vient de la Société protectrice des animaux a un ou deux ans. Il succède à Philae, la chienne de François Hollande offerte par la Fédération des anciens combattants français de Montréal en 2014. De fait, la présence de chiens au palais semble relever d'une tradition élyséenne. Giscard, Mitterrand, Chirac... ils ont tous adopté un compagnon à quatre pattes.

Comment expliquer l'arrivée de ce chien auprès du président ? La garde de l'Elysée manquait-elle d'une recrue cruciale pour défendre l'intégrité physique de ses occupants ? Ou faudrait-il plutôt y voir une nouvelle opération séduction à l'égard des Français avant cette rentrée sociale 2017 qu'on annonce très mouvementée...

De ce côté, ce n'est pas forcément gagné d'avance, malgré l'irrésistible frimousse de Nemo. Si l'entourage du président a expliqué qu'il s'agissait d'une référence directe au capitaine du roman 20 000 lieues sous les mers, de Jules Verne, il se trouve déjà des internautes pour critiquer le choix du président. 

Certains disent ne pas vouloir tomber dans le panneau d'une opération séduction. Surtout au moment où la cote de popularité du chef de l'Etat chute fortement.

Le nom «Nemo» est aussi très discuté. Plus que la référence au héros de Jules Verne, certains y ont vu une allusion au film d'animation de Disney.

Et dans ce dessin animé, on trouve Dori, le poisson amnésique. Une allusion aux promesses de campagne non tenues par Emmanuel Macron.

La traduction latine du nom, synonyme de «néant» ou «rien», fait aussi grincer certains.

D'une imagination sans bornes, certains, dont l'humoriste Didier Porte, ont inversé les syllabes pour souligner qu'Emmanuel Macron a souvent été désigné pendant la campagne présidentielle comme le candidat de la finance.

Enfin, la question du «statut» du chien présidentiel ou «premier chien de France», est aussi posée. Ferait-il l'objet d'une charte, comme l'épouse du chef de l'Etat Brigitte ?

D'autres n'ont pas pu s'empêcher d'ironiser en imaginant un petit jeu entre le président et son toutou.

Le chien : nouvel accessoire politique indispensable ?

Mais alors de qui les Macron s'inspirent-ils ? Du locataire précédent de l'Elysée ? Des Obama qui avaient adopté Bo et Sunny... Ou faudrait-il à nouveau jouer au jeu des ressemblances avec Vladimir Poutine ? En effet, on ne peut s'empêcher de penser à la célèbre chienne de Vladimir Poutine, Konni, également une labrador noire, qui est décédée en 2014 à l'âge de 15 ans. Figurant souvent aux côtés de son maître, Konni s'était notamment illustrée lors d'une rencontre à Sotchi en 2007, avec la chancelière Angela Merkel.

Le chien d'Emmanuel Macron l'accompagnera-t-il lors de ses déplacements officiels à l'étranger ? L'histoire ne le dit pas encore, mais ce n'est pas la première fois que la communication politique du nouveau président français lorgne gentiment du côté du Kremlin : après les poses en tenue de combat et celles en plein effort sportif, on pourrait presque penser que le style Poutine fait des émules.