France

Après une vive polémique, le camp de migrants de la porte de Versailles évacué en avance

Le camp installé près de la porte de Versailles à Paris qui accueillait temporairement 450 hommes en provenance du Soudan, d'Afghanistan et d'Erythrée a été démonté de manière anticipée. Le maire du XVe arrondissement se dit «satisfait».

Alors que la préfecture de la région Ile-de-France avait promis que le camp de migrants installé depuis le 18 août sur le campus universitaire sportif de l’Institut d’éducation physique de l’université Paris-II Panthéon-Assas, à la porte de Versailles (XVe), serait démonté avant le début du mois de septembre, l'opération est en fait déjà terminée, comme a pu le constater un journaliste de RT France. 

Sur place, le personnel qui gère le camp a cependant refusé qu'il prenne davantage de photos, sans préciser la raison de ce refus.

Dès le matin du 28 août, les vingt grandes tentes de la Sécurité civile qui accueillaient temporairement 450 migrants soudanais, afghans et érythréens commençaient à être démontées. Une fois cette phase achevée, les gymnases seront à leur tour progressivement vidés de leurs lits de camp et la piste d’athlétisme et les équipements sportifs seront restitués aux étudiants pour la rentrée.

Lire aussi : «Pas des réfugiés», des Parisiens en colère devant la réquisition d'un gymnase pour des migrants

Pour le maire Les Républicains du XVe arrondissement de Paris Philippe Goujon, qui avait dénoncé à plusieurs reprises une «non-maîtrise des flux migratoires» accusant l’Etat, la préfecture et la préfecture de police d’avoir organisé cette opération «en douce», c'est une satisfaction. Il reste cependant pessimiste sur la situation à plus long terme : «Je vous donne rendez-vous dans deux mois. Le camp sauvage de la porte de la Chapelle se sera reformé avec ses 2 500 migrants. Et on évacuera pour la 36e fois en deux ans», a-t-il déclaré, cité par Le Parisien.

L’arrivée des migrants à la porte de Versailles était due à l’évacuation le 18 août dernier par le préfecture de police du camp sauvage situé porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, où 2 500 réfugiés s’entassaient dans la rue, dans des conditions sanitaires déplorables et face à des riverains excédés. 

Lire aussi : Accueil des migrants : de quel côté penche l'opinion publique ?