France

Drame dans une pizzeria de Seine-et-Marne : le conducteur responsable pénalement

L'homme qui a foncé sur une pizzeria en Seine-et-Marne, faisant un mort et 12 blessés, a été déclaré pénalement responsable. Le conducteur avait reconnu avoir été sous l'emprise de médicaments au moment des faits.

La responsabilité pénale de l’auteur du drame de Sept-Sorts est engagée, selon le procureur de Meaux Dominique Laurens, qui a confié à l'AFP le 16 août qu’un examen psychiatrique avait conclu à l'absence d'abolition ou d'altération du discernement chez l'individu.

Le conducteur, testé positif aux stupéfiants et ayant absorbé une grande quantité de médicaments, doit être présenté à un juge d'instruction dans l’après-midi du 16 août en vue d'une mise en examen pour meurtre aggravé notamment, d'après le procureur. Le parquet a requis son placement en détention.

Parmi les 12 personnes qui ont été blessées par la charge de la voiture dans la pizzeria de Seine-et-Marne, six personnes sont toujours hospitalisées dans des hôpitaux parisiens, selon l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Parmi les cinq victimes initialement déclarées en état d'urgence absolue, une femme de 44 ans a encore son pronostic vital engagé, d'après le procureur adjoint de Meaux, Eric de Valroger, qui a rappelé qu'un mobile terroriste était «totalement écarté».

Lors d'une conférence de presse le 15 août, Eric de Valroger a déclaré que les propos «incohérents» tenus par le conducteur, en garde à vue, ne permettaient pas de cerner le mobile de son acte, qui a plongé Sept-Sorts, un village de 500 habitants situé à une soixantaine de kilomètres de Paris, dans le «drame absolu».

Le 14 août peu après 20h, cet homme de 32 ans est sorti de la route sur laquelle il roulait dans sa BMW pour foncer sur la terrasse d'une pizzeria et s'encastrer dans le restaurant, tuant une adolescente de 12 ans. Alors que le conducteur avait dans un premier temps confié avoir pris une quantité importante de médicaments la veille de l’incident car il «envisageait de se suicider», il s'est décrit comme «hors contrôle» au moment des faits et s'est montré «très confus quant au mobile», d’après Eric de Valroger.