France

Soupçons de détournement de fonds : Michel Mercier et ses filles ont été entendus par les enquêteurs

Pris dans une tourmente médiatique qui l'a obligé à renoncer au Conseil constitutionnel qu'il briguait, l'ancien garde des Sceaux a été entendu pendant plus de cinq heures par la police pour des soupçons d'emplois fictifs au bénéfice de ses filles.

Michel Mercier et ses deux filles Véronique et Delphine ont été entendus par les enquêteurs de l'office anti-corruption de Nanterre, rapporte France Inter le 10 août 2017. Le garde des Sceaux sous le gouvernement Fillon III entre novembre 2010 et mai 2012 et sénateur MoDem a dû notamment décrire les conditions d'embauche de ses deux filles : Véronique, entre 2003 et 2012 et Delphine entre 2012 et 2014. 

Une enquête préliminaire, visant un éventuel «détournement de fonds publics», a été ouverte par le Parquet national financier (PNF) le 2 août sur l'homme politique, après sa mise en cause par le Canard enchaîné. Le journal satirique avait révélé les conditions d'emploi de ses deux filles. Notamment : Delphine Mercier a été embauchée pendant 23 mois au Sénat, à mi-temps, pour travailler sur des dossiers culturels, alors qu'elle habitait à Londres durant cette période.

D'après France Info, le sénateur aurait apporté le 10 août des éléments aux enquêteurs sur les travaux fournis par sa fille. Il aurait notamment détaillé son emploi du temps pour montrer qu'elle se rendait fréquemment à Paris dans le cadre de son travail.

Les accusations d'emploi fictif portées par le Canard enchaîné sont parues après que le président du Sénat Gérard Larcher a proposé que Michel Mercier entre au Conseil constitutionnel, fin juillet. Le sénateur a finalement annoncé, le 8 août, qu'il renonçait à briguer son poste à la prestigieuse institution, et qu'il préférait se concentrer sur ses mandats électifs

Ce nouveau scandale politique est le dernier d'une désormais longue liste d'affaires révélées par la presse durant la campagne présidentielle, puis durant l'ère des débats sur la loi de moralisation de la vie politique, définitivement adoptées par le Parlement le 9 août après 133 heures de débats. 

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