France

L'enquête sur l'affaire des cris d'animaux à l'Assemblée classée sans suite par François de Rugy

Le président de l'Assemblée nationale a admis qu'il n'avait pas réussi à identifier le député responsable des cris de chèvre (ou de mouton) entendus dans l'hémicycle, le 2 août, lors de la prise de parole d'une députée LREM.

François de Rugy a confié au micro d'Europe 1, le 9 août, qu'il n'avait pas réussi à identifier le député qui avait poussé des bêlements en plein hémicycle pendant la prise de parole de la députée de La République en marche (LREM), Alice Thourot. Lors de son discours, la députée se réjouissait de la suppression de la réserve parlementaire et des lois de moralisation, qui ont donné lieu à de longs débats, qui se sont souvent déroulés dans une ambiance chaotique.

Bien qu'il ait promis des sanctions exemplaires pour un comportement jugé terriblement désobligeant et sexiste par nombre d'élus, le président de l'Assemblée nationale a été obligé de reconnaître que l'examen des images de la séance n'avait pas permis d'identifier l'auteur de ces cris d'animaux. A défaut de pouvoir sanctionner qui que ce soit, François de Rugy a tout de même réuni les chefs de file de chaque groupe parlementaire pour les avertir que des sanctions seraient prises si ce genre d'incident venait à se reproduire. 

Plusieurs députés de la majorité présidentielle avaient directement mis en cause les députés Les Républicains (LR), qui sont de plus en plus hostiles aux lois de confiance dans la vie publique, dans le cadre desquelles la suppression de la réserve parlementaire avait été adoptée. 

De son côté, le président de l'Assemblée nationale a assuré ne pas vouloir «jeter l'opprobre» sur un groupe entier et a refusé de prendre une mesure de «sanction collective à l'égard d'un groupe». En 2013, un incident similaire avait déjà eu lieu lors de la prise de parole d'une élue écologiste (à l'époque membre du même groupe que Français de Rugy), un député avait alors poussé des cris de poule qui avaient provoqué la colère de Claude Bartolone qui présidait alors la séance. 

Le député UMP (aujourd'hui Les républicains) Philippe Le Ray, avait fait l'objet d'une retenue sur salaire d'environ 1 000 euros pendant un mois en vertu d'une décision unanime des présidents des groupes parlementaires. 

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