France

FN : la question monétaire «pas prioritaire» pour Bay, Philippot appelle à «une ligne d'ouverture»

Nicolas Bay a assuré que la question monétaire n'était «pas prioritaire» dans la ligne du FN, contrairement à la «souveraineté territoriale». Florian Philippot souhaite, lui, que le parti ne parle pas que de sécurité et d'immigration.

«La question monétaire est une question qui n'est pas prioritaire», a déclaré Nicolas Bay sur RFI le 7 août, assurant que la priorité était de retrouver la souveraineté territoriale et la maîtrise des frontières.

«On a voulu réduire notre projet à la seule question économique. Et notre projet économique à la seule question monétaire», a-t-il dénoncé, s'exprimant entre autres sur le projet de réforme du code du travail.

«Nous savons bien sûr qu'il faudrait réformer le code du travail, qui est aujourd'hui pléthorique et crée beaucoup de contraintes pour nos entreprises», a-t-il affirmé en appelant à baisser la fiscalité et réduire les contraintes administratives, plutôt qu'à fragiliser les salariés.

Florian Philippot veut «défendre un projet de société patriote»

Interrogé à son tour sur LCI, le vice-président du parti Florian Philippot a lui appelé à ne pas parler «que» des sujets de sécurité et d'immigration, bien que le sujet soit «extrêmement important».

«Nous sommes d'ailleurs extrêmement identifiés sur le sujet. Demandez à un seul Français si le FN ne parle pas assez de l'immigration il va vous rire au nez», a souligné le député européen, assurant défendre la ligne que porte Marine Le Pen. «C'est-à-dire une ligne d'ouverture, une ligne où on parle de tous les sujets», a-t-il indiqué.

Citant comme des sujets «très intéressants» les états généraux de l'alimentation, ou encore la journée du dépassement (cette année le 2 août, date à laquelle on considère que l'humanité a consommé la totalité des ressources que la planète peut renouveler en un an, ndlr), Florian Philippot a appelé son parti à «défendre un projet de société patriote».

«C’est peut-être plus là-dessus qu'on doit insister. C'est peut-être le rôle de mon association», a ajouté celui qui a fondé en mai l'association Les Patriotes, s'attirant alors les critiques de certains responsables FN.

«Ca permet de faire bouillonner les idées», a-t-il justifié, avant de réfuter toute envie de quitter le parti : «Je suis très bien là où je suis.»

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