France

L'assaillant de la tour Eiffel, un «déséquilibré» de 18 ans condamné pour apologie du terrorisme

Français né en Mauritanie, l'homme qui a forcé un barrage de sécurité de la tour Eiffel en criant «Allah Akbar» armé d'un couteau voulait commettre un attentat sur un militaire et dit avoir eu des contacts avec un membre de l'Etat islamiste.

On en sait un peu plus au sujet de l'auteur de l'attaque au couteau survenue le 5 août au soir à la tour Eiffel. L'homme, un Français né en Mauritanie âgé de 18 ans, se trouvait en permission de sortie de l'hôpital psychiatrique lorsqu'il a forcé un barrage de sécurité à la tour Eiffel en criant «Allah Akbar», avec pour intention, selon ses dires, de commettre un attentat contre un militaire.

C'est cette dernière précision, faite par l'intéressé devant les enquêteurs, qui a conduit à l'ouverture d'une enquête pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes» et «tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique». Ecartée dans un premier temps, la piste terroriste a donc finalement été retenue et l'enquête confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure.

En outre, le suspect a assuré avoir des liens avec l'Etat islamique. Lors de son interrogatoire, il a en effet déclaré être «en contact» avec l'un des membres de l'organisation terroriste. Ce serait ce dernier qui l'aurait encouragé à passer à l'acte, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP. 

Les premières investigations ont mis en lumière la personnalité très fragile du suspect et plusieurs sources le décrivent comme un «déséquilibré». Le jeune homme avait d'ailleurs été condamné en décembre 2016 à quatre mois de prison assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans pour apologie du terrorisme et menaces de mort. Il était hospitalisé dans un service psychiatrique depuis plusieurs mois et sa mesure d'hospitalisation avait été renouvelée le 27 juillet pour six mois : il se trouvait en permission de sortie du 4 au 6 août.

Cette nouvelle tentative d'attentat vient prolonger la liste déjà longue des attaques ou tentatives d'attaques récentes contre les représentants des forces de l'ordre. La dernière en date a eu lieu le 19 juin dernier, sur les Champs-Elysées, lorsqu'un conducteur a précipité son véhicule contre un fourgon de la gendarmerie, sans faire de blessés.

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