Seulement trois jours après avoir accusé Nicolas Maduro de vouloir imposer une dictature au Venezuela, Manuel Valls s'en est pris cette fois-ci aux soutiens français du président vénézuélien. Et comme quelques jours plus tôt, il a une nouvelle fois reçu une nouvelle volée de bois vert de la part des internautes.
La réponse du public à ce tweet posté le 3 août ne s’est en effet pas fait attendre et le candidat malheureux à la primaire de la gauche s'est vu reprocher des poignées de main avec de nombreux dirigeants qui ne font pas l'unanimité. Morceaux choisis.
Un internaute a par exemple rappelé à Manuel Valls l'échange chaleureux qu'il avait eu avec le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, qui cumule 33 ans à la tête du pays et dont le parti vient de remporter les élections législatives, dans un scrutin qui aurait été entaché d'irrégularités selon l'opposition.
De son côté, le blogueur spécialisé dans les questions économiques Olivier Berruyer a reproché à l'ancien chef du gouvernement son soutien, par ailleurs assumé, à des pétromonarchies accusées par de nombreux pays de soutenir le terrorisme.
Un reproche qui lui a été rappelé par cet autre internaute, qui a publié une photo de l'intéressé en compagnie du roi Salmane d'Arabie saoudite (prince héritier à l'époque de la photo).
Au fur et à mesure du fil de réponses, la publication de photos de Manuel Valls en compagnie d'hommes politiques controversés est presque devenue un jeu, les internautes rivalisant d'imagination pour comparer leurs trouvailles.
Ici, on peut voir l'actuel député «sans étiquette» en compagnie de Faure Gnassingbé, président de la République togolaise, à qui ses opposants reprochent notamment une approche dynastique de la politique et des dépenses personnelles exorbitantes par rapport à la richesse de son pays.
Là, Manuel Valls pose avec le président Ali Bongo, figure proche du système de la «Françafrique», qui a succédé à son père à la tête du Gabon en 2009 lors d'une élection contestée par l'opposition.
Enfin, un opposant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a tenu à rappeler à Manuel Valls qu'il l'avait rencontré plusieurs fois, malgré les critiques dont il fait l'objet, notamment pour sa politique jugée favorable à la colonisation.
L'ancien Premier ministre se trouve actuellement dans une mauvaise passe, le parti présidentiel lui ayant refusé son investiture pour les élections législatives dans la première circonscription de l'Essonne, qu'il a finalement remportée in extremis en tant que candidat indépendant. Manuel Valls, dont la popularité est au plus bas, trouve tout de même quelques défenseurs sur son fil de réponse.
«Vous avez une collection de photo de Manuel Valls ? Passion secrète ?», s'est emporté un internaute, alors qu'un autre écrivait : «Ça s'appelle la diplomatie.»