France

Adama : l'avocat d'un des gendarmes s'exprime enfin, confirmant leur version «à 100%»

L’avocat d’un des trois gendarmes à l'origine de l'arrestation d'Adama Traoré, décédé le 19 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise, s'est exprimé pour la première fois sur les conditions de l’interpellation. Selon lui, elle s'est passée dans les règles.

«J’ai lu avec attention ce qui a été écrit sur les expertises. Elles confirment à 100% ce que disent les gendarmes», a déclaré maître Rodolphe Bosselut, avocat d'un des gendarmes ayant procédé à l'arrestation d'Adama Traoré le 19 juillet 2016, au journal Le Parisien du 31 juillet. Comme son client et les deux collègues de ce dernier, il avait jusqu'à présent préféré garder le silence.

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L'avocat poursuit : «Ce qui est aujourd'hui clairement acté, c’est qu’il n’y a pas de traces de violences. Rien qui puisse être à l’origine du décès. Le menottage et l’immobilisation des jambes n’ont pas entraîné la mort.»

Pour lui, les traces relevées aux chevilles et à l’épaule d'Adama Traoré valideraient la version des gendarmes. Tout comme l’absence d’hématomes au niveau du dos ou du thorax. La côte cassée du jeune homme a été selon lui provoquée par des manœuvres de réanimation des secours. «Il n’y a pas d’asphyxie mécanique. Il arrive un moment où les faits sont têtus», ajoute l’avocat.

Il précise que les gendarmes, «qui sont traînés dans la boue depuis un an», n’ont reçu à ce jour aucune convocation pour être entendus par le magistrat instructeur. Ils ne sont pas mis en examen à ce jour. 

«Pour moi, il est évident que ce n’est pas une asphyxie mécanique liée à l’intervention des gendarmes. On perd connaissance au moment de l’asphyxie, pas plusieurs minutes plus tard», a pour sa part souligné maître Caty Richard, l’avocate des militaires, intervenus aux côtés des gendarmes.

Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, qui fêtait ses 24 ans ce jour-là, a été interpellé par les gendarmes à Beaumont-sur-Oise. Le jeune homme est décédé peu de temps après.

Sa mort avait provoqué l'embrasement des communes de Beaumont-sur-Oise et de Persan, dans le Val-d'Oise. Durant plusieurs nuits, des groupes de jeunes y ont affronté la police. Plusieurs marches blanches à la mémoire d'Adama Traoré avaient également été organisées, la famille accusant les gendarmes d'être responsable de la mort du jeune homme, ce que ces derniers ont toujours contesté.

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