Un passeur de nationalité éthiopienne va être jugé le 31 juillet en comparution immédiate à Nice après avoir été dénoncé par des migrants, qui l'ont accusé d'avoir été payé pour les amener en France, selon l'AFP.
C'est la première fois qu'un passeur est identifié dans les rangs des migrants aidés par l'association de Cédric Herrou, Roya Citoyenne.
«Cela fait suite à la présentation par Cédric Herrou à la gendarmerie de Breil de quatre migrants qu'il accueillait et dont l'un avait demandé de l'argent aux trois autres pour les amener chez lui», a précisé à l'AFP la gendarmerie départementale.
«C'est l'arbre qui cache la forêt, l'action de Cédric Herrou alimente ce genre de comportements. Les gens ne viennent pas par hasard, nous avons face à nous des réseaux structurés. Le dispositif de Roya Citoyenne permet à des gens aux intentions douteuses d'en bénéficier», a-t-on ajouté de même source.
Roya Citoyenne a, de son côté, dénoncé la reconduite à la frontière en cours des migrants qui avaient témoigné sur ce réseau de passeurs à Vintimille, en Italie.
«S'ils sont reconduits en Italie leur vie est en danger. En leur qualité de témoin l'Etat français leur doit protection», a estimé l'association, ce que la gendarmerie a contesté.
Roya Citoyenne a appelé à un rassemblement devant les locaux de la police aux frontières à Menton, en affirmant que 11 personnes au total ayant mandaté un avocat pour la demande d'asile étaient en passe d'être remis aux autorités italiennes.
Selon l'AFP, plus d'une centaine de migrants sont interpellés chaque jour depuis début 2017 à la frontière franco-italienne.