France

Un an après l’assassinat du père Hamel, Emmanuel Macron lui rend hommage à Saint-Etienne-du-Rouvray

Les assassins du père Hamel ont «échoué [à] exacerber la peur des Français» et «la soif de représailles», a affirmé le président Emmanuel Macron à Saint-Etienne du Rouvray, lors d'une cérémonie d'hommage au prêtre assassiné par des djihadistes.

Le 26 juillet 2017, la France a rendu hommage au père Jacques Hamel, assassiné lors d'un attentat survenu un an plus tôt dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.

Une messe a été célébrée à partir de 9h, comme celle que le père Hamel avait célébrée le 26 juillet 2016, avant d'être égorgé par deux djihadistes.

L'hommage, encadré par un important dispositif de sécurité, a eu lieu en présence du président Emmanuel Macron, du Premier ministre Edouard Philippe et du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

La République n'a pas à combattre une religion, ni à vouloir se substituer à elle

«La République n'a pas à combattre une religion, ni à vouloir se substituer à elle», a déclaré le président de la République lors de son discours, en l'honneur du religieux catholique.

La solidarité exprimée après cet attentat djihadiste a rappelé à tous les Français que la République n'était «pas le règne du relativisme», a-t-il assuré.

«[Mais] chaque religion, dont les responsables sont ici présents, a à mener sa part de combat pour que jamais la haine, le repli, la réduction de ce que nous sommes ne puisse triompher», a-t-il souligné.

«Elle est là, la force de notre Nation, dans cette capacité à entendre et faire siennes les paroles de fraternité et de charité que l'Eglise de France prononça voici un an, dans cette capacité à réunir autour du corps supplicié d'un prêtre, l'imam, le pasteur et le rabbin», a conclu le chef de l'Etat.

Auparavant, Emmanuel Macron avait assisté à une messe célébrée par Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen.

Jacques Hamel devrait être béatifié par le Vatican en tant que martyr, selon une procédure accélérée. Le pape François a en effet demandé que le délai de cinq ans imposé entre la mort et le début du processus de béatification ne soit pas appliqué dans son cas.


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