La famille d'Adama Traoré, jeune homme de 24 ans tué le 19 juillet 2016 peu après son interpellation par les gendarmes, a tenu une conférence de presse à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), en début d'après-midi du 22 juillet.
«On ne lâchera pas», a lancé la sœur du défunt, Assa Traoré, devant le millier de personnes qui s'étaient rassemblées, selon Le Parisien, à l'appel du comité Vérité et Justice pour Adama. «Tout est fait pour nous faire taire», a-t-elle également déclaré, devant la gendarmerie où Adama Traoré a perdu la vie il y a un an, réclamant «la mise en examen et la condamnation des gendarmes, à hauteur de leur crime».
Une prière musulmane en mémoire du jeune homme a été réalisée durant le rassemblement.
Une marche a succédé à la prise de parole de la famille Traoré.
La mère d'Adama Traoré, en tête de cortège, a dû être évacuée de celui-ci après avoir fait un malaise.
Théo Luhaka, qui avait été hospitalisé après avoir été gravement blessé lors de son interpellation par les forces de l'ordre, était présent à la manifestation.
La députée France Insoumise (FI) Danièle Obono était également présente.
Adama Traoré a trouvé la mort le 19 juillet 2016, jour de ses 24 ans, dans une gendarmerie du Val-d'Oise après une intervention des forces de l'ordre. Un an après, les circonstances exactes de son décès n'ont toujours pas été élucidées. Sa famille dénonce une «bavure» des gendarmes, tandis que l'un des membres de forces de l'ordre impliqués avait assuré qu'aucun coup n'avait été porté au jeune homme.
Le décès d'Adama Traoré avait entraîné plusieurs nuits de violences à Beaumont-sur-Oise, d'où il était originaire, ainsi que dans les communes voisines.
Lire aussi : Une contre-expertise confirme qu'Adama Traoré est mort d'une asphyxie