En projet à l'Elysée, le statut de la première dame (ou du premier homme), qui bénéficiait jusqu'alors d'un relatif vide juridique, sera bientôt codifié et budgété. Brigitte Macron, première bénéficiaire de cette mesure, pourrait alors devenir une collaboratrice, avoir sa propre équipe et son propre budget pour mener à bien des activités publiques, en rapport avec la charge de son président de mari.
Si personne ne parle pour l'instant de rémunération pour la première dame, il n'empêche que nombre de personnalités politiques se sont insurgées contre ce projet, à l'heure où l'emploi par les élus de membres de leur famille a provoqué des polémiques à répétition pendant et après la campagne électorale et qu'une loi est en préparation pour bannir cet usage.
A droite, l'ex-député Les Républicains (LR) Thierry Mariani, dénonce l'ambivalence du président en fonction de ses intérêts : «Faites ce que je dis, pas ce que je fais !»
Même argument pour le sénateur LR Alain Houpert.
Très durement touché par une polémique sur un possible emploi fictif de sa femme comme assistante parlementaire, le candidat de la droite et du centre François Fillon avait vécu une campagne présidentielle particulièrement douloureuse.
A gauche, même incompréhension de la part du député de la France insoumise et coordinateur du Parti de gauche Eric Coquerel.
Du côté du Front national, Florian Philippot, vice-président du parti, et l'eurodéputé Bernard Monot dénoncent l'octroi d'un budget à la première dame à l'heure où le celui de l'armée va être réduit d'environ 850 millions d'euros en 2017.
Plusieurs autres responsables politiques du FN sont montés au créneau contre la mesure.
Selon L'Express, Brigitte Macron aurait déjà à sa disposition une équipe de deux collaborateurs et deux secrétaires, ainsi que des agents de sécurité. Cinq personnes seraient par ailleurs chargées du dépouillement de son courrier à l'Elysée, selon Capital.
Des futures activités de première dame, on sait peu de choses pour l'instant, Brigitte Macron a montré de l'intérêt pour la scolarisation des enfants hospitalisés et l’aide aux handicapés.