Plus d'une centaine de salariés de l'équipementier automobile creusois GM&S ont bloqué un site du constructeur automobile Renault à Villeroy dans l'Yonne, à la veille d'une audience cruciale pour la reprise de l'entreprise en liquidation judiciaire. Aucun camion du constructeur n'a pu pénétrer sur le site.
Les salariés réclament notamment un «effort supplémentaire» de la part de Renault qui s'est pour l'heure engagé à hauteur de 10 millions d'euros de commandes dès 2018, a déclaré à l'AFP Jean-Marc Ducourtioux, élu CGT et représentant des salariés au CE. «Nous voulons que Renault reviennent à la table des négociations et remette du chiffre d'affaires», a-t-il expliqué.
Au micro de France Info, il a interpellé l'autre principal client de GM&S, PSA : «Je demande à l'Etat qu'il demande à [Carlos] Tavares [le PDG de PSA] pourquoi il veut nous faire mourir.»
Les salariés continuent aussi de réclamer plus d'emplois sauvegardés, dans le cadre du plan de reprise proposé par l'emboutisseur GMD – qui entend conserver 120 salariés sur 277 – et une indemnité de licenciement supra-légale pour les licenciés.
Selon France Bleu Auxerre, ils ont l'intention de maintenir la pression jusqu'au 21 juillet inclus. «Les salariés ont planté leurs tentes pour trois jours et quatre nuits», précise le média.
GM&S Industry, basé à La Souterraine et deuxième employeur privé de la Creuse, a été placé le 30 juin en liquidation judiciaire. L'offre de reprise de GMD doit être examinée le 19 juillet par le tribunal de commerce de Poitiers.
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