Après les députés européens du MoDem, c'est aux ex-assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon, député européen de 2009 à juin 2017 que le parquet de Paris a décidé de s'intéresser. Selon les informations rendues publiques dans l'édition du Parisien du 27 juin 2017, le parquet de Paris a ainsi décidé de joindre ce signalement à l'enquête préliminaire ouverte le 22 mars dernier pour «abus de confiance». La décision fait suite à un nouveau signalement de l'eurodéputé Front national (FN), Sophie Montel, qui avait déjà fait parvenir un courrier de dénonciation en mars 2017.
Citée par Le Parisien, cette dernière justifie son initiative en disant vouloir lutter contre le deux poids deux mesures dont serait victime le FN. «Jean-Luc Mélenchon se présente comme un chevalier blanc, toujours prompt à donner des leçons aux autres», a-t-elle lancé. Et de s'interroger : «Pourquoi la justice ne se pencherait-elle pas sur ses anciennes pratiques au Parlement européen, comme elle le fait pour nous ?»
En mars dernier, soupçonné d'emplois fictifs au Parlement européen, le Front national avait décidé de contre-attaquer en lançant deux procédures judiciaires, l’une auprès de l’Office européen de lutte contre la fraude (Olaf), l’autre auprès du Parquet national financier (PNF). Une trentaine d'eurodéputés de tout bord, dont le Mouvement démocratique (MoDem), le parti de François Bayrou, sont visés.
Alors que l'enquête ne fait que commencer, l'ancien eurodéputé du MoDem Jean-Luc Benhamias a été entendu comme témoin le 11 juillet dans l'enquête sur les assistants parlementaires européens du parti centriste. Les enquêteurs s'intéressent aux conditions d'emploi de salariés du parti centriste à Paris, qui auraient cumulé leurs fonctions avec celle d'assistants de députés au Parlement européen, notamment lors de la législature 2009-2014.