Dans un texte intitulé «Jupiter déraille» publié sur son blog, le député des Bouches-du-Rhône a jugé «préoccupants» les «signaux» envoyés par Emmanuel Macron, ainsi que sa «méthode».
Le président du groupe la France insoumise à l'Assemblée s'est notamment attardé sur le «recadrage» par Emmanuel Macron du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, dont la «violence» et le «caractère inutilement humiliant font réfléchir».
«Pierre de Villiers s’est exprimé dans le cadre de questions qu’on lui posait à la commission Défense de l’Assemblée nationale. Son devoir devant la représentation nationale est donc de répondre avec franchise et sincérité aux représentants du peuple. Dans un tel contexte, on ne peut lui reprocher d’avoir dit ce qu’il pense et ce qu’il croit juste à propos de la situation des armées», a écrit Jean-Luc Mélenchon.
«Le général devait dire ce qu’il pense vraiment et sincèrement dans les mots qui lui paraissaient les plus adaptés pour décrire son état d’esprit. Mais aussi parce que la préoccupation qu’il exprime est trop délicate pour être seulement réglée par un rappel à l’ordre», a-t-il ajouté.
Soulignant que les militaires français étaient engagés sur «quatre fronts», le député a ainsi qualifié de «très grave faute politique» de ne pas les «assumer» financièrement.
Jean-Luc Mélenchon a également fustigé l'annonce d'un «improbable plan de rapprochement militaire avec l’Allemagne». «On a déjà vendu la moitié de l'entreprise qui produit les chars Leclerc à une famille de milliardaires allemands», a-t-il déclaré.
«L'autoritarisme combiné à l'exercice solitaire du pouvoir sur les questions essentielles touchant à l’indépendance du pays nous mettent en très grande fragilité militaire», a-t-il conclu.
Emmanuel Macron a convoqué Pierre de Villiers à l'Elysée le 21 juillet pour une réunion qui pourrait se solder par le départ du chef d'état-major des armées.
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