France

Des imams rendent un hommage discret aux victimes des attentats de Paris (IMAGES)

Des imams ont rendu hommage aux victimes du Bataclan et de l'Hypercasher à Paris dans le cadre de la «marche contre le terrorisme» organisée par Hassen Chalghoumi. Pour des raisons de sécurité, l'événement n'a pas été annoncé au grand public.

Alors que son passage en Belgique a rencontré un succès mitigé, la «marche contre le terrorisme», lancée par l'imam Hassen Chalghoumi avec le soutien de l'écrivain juif d'origine polonaise Marek Halter, est repassée le 11 juillet par Paris sur les lieux des attentats du Bataclan et de l'Hypercasher. Cet hommage itinérant, qui réunit une trentaine d'imams français ou originaires de pays européens, a pour vocation de passer par des lieux marqués par les attentats comme Berlin, Bruxelles, Saint-Etienne-du Rouvray, Toulouse, Nice, et s'achèvera le 14 juillet.

Ils étaient ainsi 44 imams et une vingtaine journalistes, de caméras et de photographes rassemblés devant l'Hypercasher le 11 juillet. Le terroriste Amedy Coulibaly y avait fait cinq victimes et plusieurs blessés avant d'être abattu par les agents des Brigades de recherche et d'intervention (BRI) et du RAID, le 9 janvier 2015.

Les imams, accompagnés de quelques élus et de personnalités se sont ensuite rendus devant le Bataclan. Le passage des imams au Bataclan et à l'Hypercasher n'a par ailleurs pas été annoncé à l'avance au grand public pour des raisons de sécurité, comme l'a expliqué un journaliste sur place, contacté par RT France.  

La «marche contre le terrorisme», très suivie par la presse comme le montrent les images de l'événement, ne suscite cependant pas d'adhésion massive auprès des musulmans de France. Ainsi, le Conseil français du culte musulman (CFCM), le premier interlocuteur du gouvernement sur les questions liées à l'islam, a rejeté cette initiative. 

Controversé au sein de la communauté musulmane française, Hassen Chalghoumi, ancien imam de Drancy, connu pour ses nombreux gestes d'amitié avec la communauté juive et sa critique de l'islam radical, a refusé de commenter l'absence de ralliement d'un nombre significatif de musulmans à son projet. Il avait ainsi déclaré le 8 juillet qu'il refusait d'entrer dans une polémique, relevant qu'il fallait interroger les motivations de ceux qui «critiquent l'initiative d'une marche contre les barbares».

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