France

«Valls n’est plus qu’une ombre» : Amrani règle ses comptes avant les résultats du recours à Evry

Dans une tribune publiée sur Libération, la candidate de la France insoumise et son suppléant Ulysse Rabaté, qui avaient perdu d'un cheveu face à l'ancien Premier ministre lors des législatives, tirent leurs dernières cartouches.

«Ne parlons plus de Manuel Valls. Ce monsieur fait partie du passé.» Dès les premières lignes de la tribune co-signée le 11 juillet dans Libération par Farida Amrani et Ulysse Rabaté, conseillers municipaux à Evry et candidats défaits dans la première circonscription de l'Essonne, le ton est donné vis-à-vis de l'ex-Premier ministre. 


«Manuel Valls incarne tout ce qu’on ne veut plus voir en politique en général et à gauche en particulier, et nous regrettons de constater que chaque jour, les médias nationaux lui accordent tant d’espace pour répéter insultes et amalgames incompréhensibles à notre égard», assènent les deux élus locaux de la France insoumise.

Les candidats défaits ont décidé de ne plus parler du député de l'Essonne, qui était pourtant une cible de choix lors de leur campagne électorale. «Le risque serait de donner de l’importance à quelqu’un qui ne sait plus où il habite, sans doute quelque part où le monde paranoïaque se résume à "l’islam politique" et à Dieudonné», assurent-ils.

«Manuel Valls n’est plus qu’une ombre, nous sommes bien réels», déclarent-ils, avant de mentionner les «sérieux soupçons d’irrégularités» qui auraient entaché selon eux l'élection dans le bastion de l'ex-Premier ministre, et pour lequel un recours a été déposé par la France insoumise auprès du Conseil constitutionnel. 


«Dans quelques mois, de nouvelles élections se tiendront peut-être dans notre circonscription : l’enjeu sera beaucoup moins l’opposition à un désormais très ancien Premier ministre que la résistance concrète à un projet politique dont on pourra mesurer les premiers effets dévastateurs», concluent-ils dans une ultime charge visant Manuel Valls.

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