France

L'ex-«Sarko Boy» Boris Boillon condamné pour «blanchiment de fraude fiscale»

L'ancien diplomate a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis et à une interdiction de toute fonction publique pendant cinq ans.

Boris Boillon, l'ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, si proche de ce dernier qu'il y gagna le surnom de «Sarko-Boy», a été condamné à un an de prison avec sursis pour blanchiment de fraude fiscale par dissimulation et manquement à l'obligation de déclaration de transferts de capitaux. Le tribunal correctionnel de Paris l'a également condamné à une interdiction d'exercer toute fonction publique et de gérer une société commerciale ou industrielle pendant cinq ans, ce qui implique son départ du ministère français des Affaires étrangères, et à la confiscation des sommes saisies.

Boris Boillon avait été interpellé par des douaniers à la gare du Nord, à Paris, le 31 juillet 2013 en possession de 350 000 euros et 40 000 dollars en espèces (35 000 euros environ) non déclarés, alors qu'il s'apprêtait à monter dans un train pour la Belgique.

Le tribunal a ordonné la confiscation des quelque 400 000 euros saisis, le versement d'une amende douanière de 95 036 euros et le paiement de 30 000 euros à l’Etat français, partie civile dans cette affaire.

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Outre le «blanchiment de fraude fiscale», il a également condamné l'ancien diplomate pour «manquement à l'obligation déclarative de transfert de capitaux». 

Le code des douanes impose de déclarer tout transfert international en liquide à l'intérieur de l'Union européenne au-delà de 10 000 euros sous peine d'amende. 

Le tribunal l'a en revanche relaxé au bénéfice du doute des incriminations de «faux et usage de faux» et «d'abus de bien social» pour lesquelles il était également poursuivi.