France

Macron à Las Vegas : le parquet de Paris ouvre une information judiciaire contre X

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X pour «favoritisme et recel de favoritisme». Une nouvelle qui ne semble pas inquiéter Muriel Pénicaud, mise en cause par la presse, qui affirme n'avoir «rien à [se] reprocher».

Une information judiciaire contre X pour «favoritisme et recel de favoritisme», a été ouverte le 7 juillet par le parquet de Paris, a rapporté l'agence de presse AFP. L'enquête sur des soupçons de favoritisme dans l'organisation d'un déplacement d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, en janvier 2016 à Las Vegas, sera menée par des juges d'instruction.

Une mise en examen de l'ancienne directrice générale de Business France (BF) et actuelle ministre du Travail, Muriel Pénicaud, est désormais envisageable, sous condition que les juges d'instruction réunissent des «indices graves ou concordants» à son encontre.

Celle-ci a fait savoir, dans un communiqué, avoir pris acte de l'ouverture de cette information judiciaire. «Je maintiens avec la plus grande fermeté que je n'ai rien à me reprocher», a-t-elle ajouté.

La justice soupçonne en effet des dysfonctionnements dans le montage du déplacement d'Emmanuel Macron, confiée au géant Havas sans appel d'offres de BF, une agence publique qui dépend du ministère de l'Economie. Muriel Pénicaud, est notamment soupçonnée d'avoir pu être alertée en amont des difficultés comptables liées à l'organisation de l'événement.

Les révélations se sont multipliées ces dernières semaines dans la presse, plaçant le ministre dans une position délicate. Le journal Libération a récemment affirmé, par exemple, que Muriel Pénicaud aurait tronqué un document d'audit accablant la direction de Business France pour non-respect des règles de mise en concurrence.

Selon Le Canard enchaîné, à l'origine des premières révélations, le coût de l'opération réalisée par Havas pour Business France, sans qu'il y ait eu d'appel d'offres, aurait été de 381 759 euros, dont 100 000 euros pour les seuls frais d'hôtel. Libération avait également affirmé le 28 juin que Muriel Pénicaud avait «validé» certaines dépenses relatives à l'organisation de la soirée

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