Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC le 4 juillet, le député de la première circonscription de l'Essonne Manuel Valls a vertement attaqué la France insoumise estimant que ses membres qui furent candidats aux élections législatives étaient «dangereux pour la démocratie».
«Je ne voulais pas laisser cette circonscription dans la main de gens que je considère comme dangereux pour notre démocratie et pour la République», a déclaré l'ex-Premier ministre.
«La campagne qui a été menée contre moi, au nom même des idées que je défendais sur la République, la laïcité, l'égalité entre les hommes et les femmes... Oui je pense que c'était un projet dangereux», a-t-il précisé.
Cette nouvelle charge fait suite à des précédents propos contenus dans un entretien donné à Libération, au cours duquel Manuel Valls a estimé que la France insoumise «se compromet[tait] avec l'islam politique, voire avec les islamistes», et qualifiait déjà Jean-Luc Mélenchon de «dangereux».
Farida Amrani, candidate battue au second tour des élections législatives face à l'ex-Premier ministre de 139 voix, a déposé un recours au Conseil constitutionnel afin de faire annuler le scrutin, qui aurait été selon elle entaché d'irrégularités, voire de fraudes.
L'étude du dossier pourrait prendre plusieurs mois, délai durant lequel Manuel Valls peut conserver son siège à l'Assemblée nationale.
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