France

«Les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien» : la phrase de Macron qui suscite l'indignation

Alors qu'il inaugurait un colossal espace d'accueil pour les start-up en plein Paris, Emmanuel Macron a eu un mot malheureux à l'égard de ceux qui ne réussissent pas, estimant qu'ils n'étaient «rien». Ses propos ont suscité un tollé sur internet.

Le 29 juin dernier, le président de la République Emmanuel Macron inaugurait à Paris la Station F, décrite comme «le plus grand incubateur de start-up du monde». Dans cette ancienne gare réaménagée, en présence du maire de la capitale Anne Hidalgo et de l'entrepreneur et fondateur de Free Xavier Niel, le chef de l'Etat a livré un discours qui n'a pas manqué de scandaliser de nombreuses personnes. Dans les gares, a-t-il en effet déclaré, comme dans le monde, on croise «des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien».

De quoi susciter la colère de très nombreux internautes et de personnalités, qui ne se sont pas privés pour condamner cette phrase dans laquelle ils ont cru déceler du «mépris». Tel est le cas de l'ancien député Les Républicains (LR) Thierry Mariani.

Gérard Miller, soutien de Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle, refuse d'y voir un dérapage, qualifiant cette sortie de «honte».

Pour le vice-président du Front national Florian Philippot, ces propos sont «plus que honteux».

Pour l'économiste Thomas Porchet, le nonchaloir avec lequel Emmanuel Macron prononce ces mots dévoile la vision que se fait de la France «La République en marche (ou crève)».

D'autres internautes pointent du doigt la différence de traitement notable entre ce dérapage, presque pas repris par la presse, et l'invective de Jean-Luc Mélenchon à Cédric Villani, mathématicien désormais député La République en marche. 

D'autres rappellent de précédents propos tenus par Emmanuel Macron à l'égard d'ouvriers, de chômeurs ou des habitants du Nord, notamment lorsqu'il était ministre de l'Economie.

Le jour même, un autre élément de langage mal maîtrisé de la part du camp Macron avait suscité une vive indignation. L'entourage du président annonçait en effet que celui-ci ne donnerait pas d'interview télévisée pour le 14 Juillet, rompant avec la tradition ininterrompue initiée par le président Valéry Giscard d'Estaing, en raison de sa pensée «trop complexe».

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