France

GM&S : l'emboutisseur stéphanois GMD fait une offre de reprise

Groupe mécanique découpage (GMD), une entreprise spécialisée dans la transformation des métaux par découpage-emboutissage basée à Saint-Etienne, propose de reprendre le site de l'équipementier GM&S dans la Creuse et de garder 120 de ses 277 salariés.

Une offre de reprise ferme pour l'équipementier automobile creusois GM&S Industry, menacé de liquidation judiciaire, a été déposée au tribunal de commerce de Poitiers par l'emboutisseur stéphanois GMD, selon l'avocat des salariés de GM&S, Jean-Louis Borie contacté par l'AFP.

Toutefois, cette offre de reprise ne porte que sur 120 des 277 salariés du deuxième entrepreneur privé de la Creuse, à la Souterraine, selon l'avocat.

Une démarche qui, à quelques heures de la décision du tribunal de commerce le 30 juin, «laisse au moins espérer qu’il n’y aura pas liquidation judiciaire», d'après Jean-Louis Borie.

«L’offre a été déposée vers 19h30. Elle se situe exactement là où GMD l’avait annoncé dès le début : 120 salariés», a expliqué l’avocat. «Je ne peux pas en dire davantage ce soir, car il nous faut digérer cette information et en discuter avec les salariés d’abord. Par ailleurs les négociations [avec le ministère de l'Economie] sont toujours en cours à Paris où se trouve une délégation de quatre salariés», a-t-il précisé.

Malgré l’annonce, les salariés continuent d’occuper l’usine dans laquelle ils ont allumé depuis le 27 juin des feux avec des palettes et des pneus. Ils se réuniront le 30 juin au matin, à la Souterraine, avec leur avocat et les syndicats CGT et FO, pour connaître la décision du tribunal de commerce qui a placé GM&S en redressement judiciaire en décembre 2016, son troisième en huit ans.

C'est un dossier social sensible pour le gouvernement, qui a mis en place une cellule de crise conformément aux engagements du président Emmanuel Macron. Ce dernier s'était entretenu mi-juin dans la Creuse avec les salariés et les syndicalistes du sous-traitant des groupes automobiles Peugeot PSA et Renault.

Les deux groupes industriels sont au cœur d'une éventuelle solution et, dans la négociation avec le gouvernement, ont accepté d'augmenter leur carnet de commandes à GM&S à 22 millions d'euros par an et à financer un investissement de modernisation du site industriel à hauteur d'une dizaine de millions d'euros.

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