France

«Manspreading» : Valérie Pécresse veut s'attaquer à l'étalement masculin dans le métro

La présidente de la région Ile-de-France a décidé de lancer un état des lieux du délicat problème que posent les hommes qui écartent les cuisses dans les transports en commun. L'opposition Front national rappelle qu'il existe d'autres priorités.

Les hommes vont-ils devoir apprendre à serrer les jambes ou les croiser afin de ne pas indisposer les passagers et passagères dans les transports en commun ? Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France a décidé de se saisir de la question, comme le rapporte le Huffington Post.

Un état des lieux devrait ainsi être mené afin d'évaluer la fréquence de cette pratique qui, lorsqu'un autre homme n'en est pas victime, serait vécue par certaines femmes comme un comportement patriarcal et sexiste, plutôt que comme une simple incivilité ou un manque d'éducation.

La décision de Valérie Pécresse fait suite à la mise en ligne d'une pétition sur le site change.org. Forte de plus de 18 500 signataires, celle-ci interpelle le STIF, établissement public qui gère les transports en commun dans la région et qui est présidé par Valérie Pécresse. «Si tous n’ont pas forcément conscience d’empiéter sur le confort de leur voisin, il serait temps pour les uns qu’ils en prennent conscience et qu’ils réagissent et pour les autres qu’ils cessent d’assumer cette position de domination», écrivent ainsi les auteurs de l'appel.

Pour l'heure, il n'est toutefois pas prévu de punir ce type de comportement. La région Ile-de-France a plutôt en tête de lancer une campagne d'information pédagogique. S'inspirant de ce qui a déjà été mis en place  dans les transports en commun de Madrid et de New York, cette campagne pourrait comprendre un dispositif d'affichage dans les couloirs ainsi que des pictogrammes à bord des rames.

L'opposition Front national (FN) au conseil régional a vivement réagi à l'annonce, qualifiant l'initiative de Valérie Pécresse de «lubie féministo-médiatique du moment». Les élus FN déplorent en outre le sens des priorités de la Région, rappelant que Valérie Pécresse avait augmenté par deux fois le prix du passe Navigo, malgré ses engagements. 

Lire aussi : Harcèlement de rue à La Chapelle-Pajol : Caroline De Haas propose des «trottoirs plus larges»