France

Et maintenant, que faire des Mistral russes?

Suite à la décision française de ne pas livrer les Mistral à la Russie, la question de l'avenir de ces bateaux se pose. Et peu d'options semblent réellement envisageables. Alors, que faire de ces navires de guerre initialement destinés à la Russie?

1. Les couler

Première option, qui reste malgré tout difficilement envisageable, l'abandon total de ces bateaux de combat. Bien sûr, il ne seraient pas laissés à quai à Saint-Nazaire, option bien trop coûteuse, estimée à 5 millions d'euros par mois. Alors, comme tous les bateaux de combats hors service, ils pourraient être coulés ? Difficile à croire tout de même après un tel investissement.

2. Les vendre

Deuxième option, une vente à une autre pays que la Russie, à qui la France a refusé de livrer ces bateaux en raison du conflit en Ukraine. La solution la plus évidente, mais clairement pas la plus simple. Peu de pays en effet ont besoin de tels navire. L'Inde, le Canada et l'Algérie ont été évoqués, mais cela obligerait la France a enlever des Mistral de nombreuses technologies russes avant de pouvoir le vendre. Coûteux, là aussi. Les Etats-Unis, première marine du monde, fabriquent, eux, leurs propres navires et n'ont pas besoin des Mistral français. Ashton Carter, le ministre de la Défense américain n'a d'ailleurs pas répondu à Jean-Yves Le Drian quand celui-ci a proposé, sur le ton de l'humour, aux Etats-Unis d'acheter les navires.

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3. Les transformer

Troisième option, celle de Thierry Mariani, qui propose de vendre des navires à l'Union européenne afin de servir de bateaux de secours aux migrants. «Cela permettrait de sauver un maximum de vies et de traiter les demandes d'asile à bord. Et s'il y avait une crise demain dans un pays méditerranéen, on pourrait envoyer les bateaux pour sauver les ressortissants européens», avait expliqué le parlementaire UMP en mai dernier. Reste toutefois une difficulté forte : ces bateaux sont des porte-hélicoptères, et ne sont clairement pas adaptés au secours en mer.

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4. Les garder

Enfin, dernière option, celle d'un cadeau à la marine française, qui dispose déjà de trois Mistral. Or, hormis le fait que le cout de ces bateaux n'était pas prévu au budget, la marine nationale n'en a pas réellement d'utilité. D'autant que les marins le savent bien, deux gros bateaux en plus, en période de disette financière, cela veut dire des bateaux en moins ailleurs. C'est ce que craignent de nombreux militaires, qui redoutent de ne conserver que quelques bâtiments prestigieux au prix d'une marine déséquilibrée.

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