Alors que l'Assemblée nationale est dominée par une imposante majorité La République en marche (LREM), les groupes parlementaires d'opposition n'en finissent plus d'essaimer. Après la création d'un groupe de dissidents Les Républicains (LR), baptisés «Les Constructifs» et fédérés autour de leur proximité avec la politique gouvernementale, serait-ce au tour de la gauche de voir une partie de ses députés se rassembler dans l'optique d'un soutien à la majorité présidentielle ?
Le Parisien révèle en effet que le député de Charente-Maritime Olivier Falorni, ex-PS qui s'était dressé contre Ségolène Royal aux législatives de 2012, serait en passe de former ce groupe de «progressistes» décidés à soutenir plusieurs mesures du gouvernement d'Edouard Philippe.
«Je suis confiant car nous avons déjà réuni plus d'une vingtaine de députés», annonce-t-il dans les colonnes du quotidien. Si le député de Charente-Maritime se démène pour activer son réseau, la figure fédératrice de cet éventuel groupe parlementaire ne serait autre que Manuel Valls, ancien Premier ministre dont la réélection dans l'Essonne fait l'objet d'une contestation de la part de son opposante de la France insoumise.
D'autres figures pourraient intégrer ce groupe parlementaire, comme Sylvia Pinel du Parti radical de gauche (PRG) ou encore François-Michel Lambert, pourtant député LREM. Olivier Falorni explique vouloir ratisser large, incluant «même des radicaux valoisiens», qui sont actuellement en mauvais termes avec l'Union des démocrates et indépendants (UDI), dont leur parti fait partie. «Nous voulons être le troisième pilier de cette majorité, avec La République en marche, le MoDem au centre droit et nous au centre gauche», assure-t-il.
«Tant que leur signature n'est pas officiellement enregistrée, je reste prudent», tempère néanmoins Olivier Falorni. La création éventuelle de ce groupe de députés de la gauche «Macron-compatible» pourrait avoir lieu le 27 juin, date de l'inscription des groupes parlementaires au bureau de l'Assemblée nationale. Si ce groupe voit le jour, jamais l'Assemblée nationale n'aura alors compté autant de groupes parlementaires en son sein.