France

L'Etat islamique projetait un attentat lors de l'Euro 2016 à Paris

Un extrait d'audition de l'un des complices de Salah Abdeslam, terroriste présumé des attentats de novembre 2015 à Paris, révèle que la cellule à laquelle ils appartenaient avait prévu de perpétrer une attaque à la voiture piégée pendant l'Euro 2016.

Les Echos révèlent que l'arrestation de Salah Abdeslam, l'un des auteurs présumés des attentats de novembre 2015 à Paris et unique survivant, a permis de déjouer une attaque à la voiture piégée qui aurait dû avoir lieu pendant l'Euro 2016 à Paris.

Selon les révélations de Mohamed Abrini, l'un des complices du terroriste présumé, un attentat au camion ou à la voiture piégé avait été planifié pendant l'événement sportif qui avait attiré des centaines de milliers de visiteurs dans la capitale. D'après un compte-rendu d'audience, le complice de Salah Abdeslam aurait déclaré au juge le 26 août 2016 : «J'avais entendu que c'était le projet. Une voiture ou un camion bourré d'explosifs.»

Mohamed Abrini, qui est mis en examen dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris, est aussi suspecté d'avoir conduit les deux terroristes depuis l'aéroport de Bruxelles, le 22 mars 2016. Il aurait déposé une bombe cachée dans un sac dans l'enceinte de l'aéroport. Il a par ailleurs avoué être « l'homme au chapeau » filmé par les caméras de surveillance ce jour-là.

Il semble ainsi que l'arrestation de Salah Abdeslam dans le quartier bruxellois de Molenbeek, le 18 mars 2016, ait contrecarré plusieurs plans de la cellule à laquelle il appartenait et qui est à l'origine des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, qui ont coûté la vie à 130 personnes.

Alors que l'enquête se poursuit, Salah Abdeslam refuse toujours de répondre aux questions des policiers et se terre dans le mutisme le plus complet. Il a en revanche attaqué le député LR Thierry Solère devant le tribunal de Nanterre le 21 juin pour atteinte à sa vie privée. Le terroriste présumé reproche au parlementaire d'avoir décrit ses conditions de détention à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) dans le Journal du dimanche.

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