France

Affaire Ferrand : pour un député LREM, «le retour de la morale [...] c'est le début de la charia»

Interrogé sur l'affaire Ferrand, Joachim Son-Forget, député LREM de la sixième circonscription des Français de l'étranger, s'est indigné d'un «retour de la morale» en politique, un projet pourtant défendu par le président Emmanuel Macron.

Invité de Jean-Jacques Bourdin sur le plateau de BFM TV, le nouveau député La République en marche (LREM) Joachim Son-Forget a fait un premier plateau national remarqué en s'exprimant sur les démêlés judiciaires de Richard Ferrand, impliqué dans une opération immobilière douteuse à l'époque où il était président des Mutuelles de Bretagne

Loin de partager les préoccupations de sa majorité, unie derrière le projet porté par Emmanuel Macron de moralisation de la vie publique, le député de la sixième circonscription des Français de l'étranger s'est laissé aller à une comparaison hasardeuse entre ces préoccupations éthiques et la charia, la loi islamique. 

«On ne doit pas avoir un retour de la morale, parce que ça c'est le début de la charia. Excusez-moi, j'emploie des grands mots», a-t-il déclaré au micro de Jean-Jacques Bourdin.

Lors de la passation de pouvoir au ministère de la Justice, François Bayrou a averti le nouveau ministre Nicole Belloubet qu'elle rencontrerait «un certain nombre de résistances explicites ou, plus souvent encore, implicites» en défendant le projet de loi sur la moralisation politique qu'il a mis sur les rails.

François Bayrou a précisé que ces résistances viendraient du monde politique comme des «lobbies», et a promis d'aider «de toutes [ses] forces» Nicole Belloubet.

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