France

Assistants d'eurodéputés MoDem : Corinne Lepage entendue pour donner sa version

L'enquête concernant les assistants de députés européens du MoDem commence à faire des victimes. Alors que Sylvie Goulard, ministre des Armées a annoncé sa démission du gouvernement, l'ex-député du MoDem Corinne Lepage a été entendue par la Justice.

L'info avait émergé pendant la campagne présidentielle sans résonnance médiatique toutefois. Corinne Lepage, ex-député européen mais aussi cofondatrice et ex-vice présidente du Mouvement démocratique (MoDem), avait en effet dénoncé dès 2014 dans un livre le recours à des emplois fictifs d'assistants parlementaires au sein du parti. Ce qui lui a valu d'être enfin entendue comme témoin ce 20 juin 2017 en fin de matinée dans le cadre de l'enquête visant le MoDem.

Son audition dans les locaux de l'Office anticorruption à Nanterre a été menée dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris le 9 juin notamment après le témoignage d'un ancien salarié du MoDem qui affirme avoir été détaché à temps partiel au service de l'eurodéputé Jean-Luc Bennahmias, sans n'avoir jamais travaillé pour lui.

Les enquêteurs s'interrogent sur les conditions d'emplois de salariés du MoDem à Paris ayant cumulé leur fonction avec celle d'assistant de député au parlement européen, notamment lors de la législature 2009-2014. Le parti centriste répète toutefois à l'envi avoir respecté toutes les règles.

Issu elle aussi des rangs du parti de François Bayrou, la ministre des Armées Sylvie Goulard, a quant à elle annoncé ce 20 juin sa décision de ne plus faire partie du gouvernement, pour pouvoir, le cas échéant, «démontrer librement [sa] bonne foi» dans l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs présumés au MoDem. Devenu ministre de la Justice, François Bayrou, a pour sa part déclaré respecter la décision de Sylvie Goulard qu'il assure de sa solidarité. Mais le garde des Sceaux, comme Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes, également visée par l'enquête, devraient quant à eux, malgré tout, conserver leurs postes.

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