L'enquête sur l'auteur de la tentative d'attentat sur les Champs-Elysées du 19 juin progresse et permet d'en apprendre davantage sur son parcours. Adam Dzaziri, 31 ans, était un Français d'origine tunisienne né dans le Val-d'Oise, exerçant la profession de négociant en or. Son casier judiciaire était vierge.
Il faisait néanmoins l'objet d'une surveillance particulière : il était en effet fiché S depuis septembre 2015 en raison de son appartenance à une mouvance islamiste radicale. Selon une source policière citée par Le Parisien, en dépit de ce profil très particulier, il avait obtenu un permis de tir dans le cadre de son appartenance à un club de tir sportif. Grâce à cette autorisation préfectorale, Adam Dzaziri détenait donc un Glock 9mm, un Sig Sauer 9mm, une carabine Multiagro de calibre 7,62 ainsi que six autres armes moins puissantes, selon BFM-TV.
Le Figaro révèle qu'Adam Dzaziri était assigné à résidence dans le cadre de l'état d'urgence. Sa famille était connue pour avoir des affinités salafistes. Quatre de ses proches, dont son ex-femme, son frère et sa belle-sœur, ont d'ailleurs été placés en garde à vue le 20 juin, a-t-on appris de source judiciaire.
Autre information révélée par Le Figaro : malgré son assignation à résidence, Adam Dzaziri aurait effectué pas moins de trois voyages en Turquie en l'espace de cinq mois, entre mars et août 2016. On ignore pour l'instant les motifs réels de ces déplacements qu'il justifiait par des raisons professionnelles.
Le procureur de Paris a annoncé que la section antiterroriste du parquet de Paris avait ouvert une enquête de flagrance dès le 19 juin. Plus tôt, le même jour, Adam Dzaziri avait foncé avec son véhicule, à bord duquel il transportait des armes et des bonbonnes de gaz, sur un fourgon de gendarmerie. Il avait trouvé la mort dans l'explosion, malgré l'intervention rapide de la police pour tenter de l'en dégager.