L'ex-épouse d'Adam Dzaziri, auteur de l'attentat raté à Paris, ainsi que son frère et sa belle-sœur ont été interpellés le 19 juin en fin d'après-midi lors des perquisitions au domicile de cette famille au Plessis-Pâté, dans l'Essonne, a confié une source judiciaire à l'AFP. Cette source ajouté que le père de l'assaillant avait été à son tour placé en garde à vue dans la soirée.
Au cours de la perquisition menée au cours de la nuit, les enquêteurs ont retrouvé un «stock d'armes», selon RTL.
Issu d'une famille salafiste, Adam Dzaziri n'avait jamais été condamné mais il était fiché S depuis 2015 pour son appartenance à la mouvance islamiste radicale. Interrogé alors qu'il rentrait à son domicile, son père a confié à l'AFP qu'Adam Dzaziri avait une arme qui était déclarée et qu'il s'entraînait au tir.
Bien que fiché S, il bénéficiait en effet d'un permis de détention d'arme, selon une source proche du dossier.
L'attaque, qui n'a pas été revendiquée, est survenue le 19 juin peu avant 16h au cœur du Paris touristique, près de deux mois après l'assassinat d'un policier le 20 avril par un jihadiste abattu par les forces de l'ordre, déjà à deux pas du Rond-Point des Champs-Elysées. L'enquête a été confiée à la section antiterroriste de la police judiciaire parisienne et à la DGSI par le parquet de Paris.
Le 6 juin, Farid Ikken, se revendiquant «soldat du califat», avait de son côté attaqué à coups de marteau un membre d'une patrouille de police sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, un autre lieu emblématique de Paris.
Cette nouvelle attaque dans un pays qui vit sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence depuis les attentats de novembre 2015 survient deux jours avant la présentation en Conseil des ministres d'une nouvelle loi antiterroriste. Depuis janvier 2015, la France est visée par une vague d'attentats qui a déjà fait 239 morts, plusieurs attaques ciblant particulièrement les forces de l'ordre.