France

Marine Le Pen entre à l'Assemblée nationale, «au moins six députés» FN élus

Dénonçant le système majoritaire qui ne devrait pas lui permettre de former un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen s'est tout de même réjouie de voir son parti obtenir «au moins six députés».

La présidente du Front national (FN) Marine Le Pen a annoncé le 18 juin qu'au moins six députés de son parti avaient été élus à l'Assemblée nationale à l'issue du second tour des législatives. Elle a par ailleurs annoncé qu'elle avait été elle-même élue dans sa circonscription d'Hénin-Beaumont avec 58%, battant la candidate La République en marche Anne Roquet.

Tenant à souligner que cinq des députés FN avaient été élus dans le bassin minier du Nord de la France, Marine Le Pen s'est félicité de voir ainsi le nombre de députés frontistes augmenter à l'Assemblée. Ils n'étaient en effet que deux lors de la mandature précédente. 

Marine Le Pen a jugé «scandaleux» qu'un parti politique ayant recueilli plusieurs millions de voix ne puisse obtenir de groupe à l'Assemblée nationale. En effet, le seuil nécessaire de 15 députés ne devrait pas être atteint. Il s'agira, quant à elle, de son premier mandat de député. En 2012, elle avait échouer à être élue dans la même circonscription.

Florian Philippot a, lui, été battu dans sa circonscription de Moselle. Il a fondé une association au sein du Front national, Les Patriotes, sur fond de tensions internes, notamment sur la question de l'euro et des responsabilités après la campagne présidentielle en demie-teinte de Marine Le Pen.

C'est d'ailleurs un autre candidat FN victorieux, Gilbert Collard, qui a sonné la charge le premier. Déplorant que le Front national ait «pris un sacré coup dans la tête», l'élu du Gard a estimé qu'il lui fallait désormais «réfléchir très sérieusement au fonctionnement du mouvement». 

"Nous ne devons pas crier victoire parce que le Front national a pris un sacré coup dans la tête", a averti le député Bleu Marine Gilbert Collard, après sa réélection de justesse face à l'ex-torera Marie Sara (REM). «Ce n'est pas concevable que dans une région comme le Gard, la Camargue, j'ai eu tant de difficultés alors que j'avais un élan extraordinaire, qui s'est arrêté en plein vol», a-t-il expliqué. Il a assuré qu'il ferait entendre ses critiques envers la ligne suivie par son parti.

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