France

De Mélenchon au Front national, la classe politique condamne d'une seule voix «l'agression» de NKM

Le malaise de Nathalie Kosciusko-Morizet sur un marché parisien, après qu'un passant lui a jeté à la figure des tracts et l'a insultée, a mis les responsables politiques en émoi. De gauche à droite, les messages de soutiens et de solidarité affluent.

Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), candidate Les Républicains (LR) aux législatives en campagne à Paris, a perdu connaissance le 15 juin au matin après une altercation avec un passant, un incident dénoncé par de nombreux responsables politiques et qui fait l'objet d'une enquête judiciaire.

L'ancienne ministre, en ballottage défavorable, distribuait des tracts sur le marché place Maubert dans le Ve arrondissement lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de «bobo de merde», a constaté une journaliste de l'AFP.

«A ce moment-là, elle se protège, elle met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure», a précisé Geoffroy Van der Hasselt, photographe qui couvrait la campagne pour l'AFP.

NKM, déséquilibrée, a chuté sur le sol et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Les pompiers sont intervenus, et elle a repris connaissance. Se tenant la tête, elle a été installée dans leur camion et conduite à l'hôpital Cochin, où elle passe des «examens médicaux approfondis».

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «violences volontaires», confiée au 3e district de police judiciaire de Paris. Aucun suspect n'a encore été interpellé. La directrice de campagne de l'ex-ministre a annoncé avoir déposé plainte.

Condamnations du gouvernement et LREM

Le Premier ministre a rendu visite à la candidate à l'hôpital. «Tous mes vœux de rétablissement à mon amie Nathalie Kosciusko-Morizet. Je condamne cet acte d'une violence insupportable», a aussi écrit sur son compte Twitter Edouard Philippe.

«La violence n'a pas sa place en politique», a estimé Bruno Le Maire, ministre de l'Economie. 

«Les désaccords politiques ne doivent jamais s'exprimer par la violence», a tweeté Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité hommes-femmes.

De même, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a déclaré : «Je condamne la violence bête et méchante et en appelle au respect de tous les candidats.»

L'adversaire de NKM dans la 2e circonscription de Paris, Gilles Le Gendre (La République en Marche), a annoncé sur Twitter qu'il avait suspendu sa campagne électorale, condamnant «fermement» l'agression.

«Je ne fais rien, j'ai stoppé les tractages. Elle est indisponible. Par équité, je me dois d'être indisponible», a ajouté à l'AFP le candidat, qui a envoyé un message à son adversaire pour lui «manifester sa sympathie et lui dire espérer qu'elle se rétablira très vite».

France insoumise et PCF 

«Totale solidarité et vœux de rétablissement prompt pour NKM. A bas la violence en politique», a réagi Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, sur Twitter.

A bas la violence en politique

Pierre Laurent, secrétaire général du PCF, a condamné une «inacceptable agression»


PS et EELV

«Toute ma solidarité avec NKM à qui j'adresse soutien et affection. Je condamne cette agression intolérable que rien ne pourra justifier», a déclaré Manuel Valls, ex-Premier ministre socialiste et candidat dans l'Essonne. 

Cécile Duflot, d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), a déclaré que la violence subie par NKM était «intolérable».


Les Républicains

«Soutien et affection à NKM. Tous mes vœux de bon rétablissement et de succès dimanche», a déclaré l'ancien candidat à l'élection présidentielle François Fillon.

Alain Juppé, ancien candidat à la primaire de la droite et du centre a adressé un «témoignage d'amitié et de soutien à NKM», qui mène selon lui un combat courageux.

Candidat dissident de la droite, déchu dans la circonscription de NKM, Henri Guaino, a aussi adressé un message de soutien à cette dernière. 

Debout la France et Front national

«Soutien à NKM victime d'une agression lâche et intolérable ce matin à Paris», a déclaré le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.

 

De même, Marine Le Pen, présidente du Front national, a publié un message condamnant la violence. «Ces comportements de plus en plus fréquents sont inadmissibles», a-t-elle ajouté.

Aucune démocratie ne peut tolérer de pareils agissements

«Aucune démocratie ne peut tolérer de pareils agissements», a également commenté le vice-président du Front national Florian Philippot. 


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