France

Marine Le Pen à Calais : un «problème démocratique» s'il n'y a pas de groupe FN à l'Assemblée

Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé le 8 juin à Calais que «le problème de la démocratie» en France serait posé si son parti n'obtenait pas de groupe parlementaire à l'Assemblée nationale à l'issue des législatives.

«Je n'ose imaginer que nous n'ayons pas de députés en nombre élevé», a affirmé la présidente du Front national (FN) le 8 juin à Calais où elle était venue soutenir son proche conseiller et beau-frère, Philippe Olivier, candidat aux législatives dans la 7e circonscription du Pas-de-Calais. Au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen y a réuni 55,17% des voix.

«Si tel devait être le cas, si en ayant rassemblé plus d'un Français sur trois à la présidentielle, nous n'avions pas de groupe parlementaire, par le jeu d'un système inique, ça serait pas le problème du FN [...] mais le problème de la démocratie dans notre pays», a-t-elle lancé.

Les sondages ne prévoient pas actuellement de manière certaine un groupe parlementaire (à partir de 15 députés) pour le FN.

«Je ne veux pas croire qu'un président de la République qui place son quinquennat sous le signe de la moralisation de la vie publique puisse présider sous le régime sinistre et moyenâgeux du parti unique», a-t-elle déclaré, en appelant à «la mobilisation de tous les patriotes».

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Auparavant, elle avait à nouveau présenté son parti et ses candidats comme «la seule opposition à Emmanuel Macron». «Je veux dire aux électeurs Républicains que vous ne pouvez plus avoir le moindre doute sur l'inutilité du vote LR. Quitte à voter Macron au second tour, faites-le dès le premier, ou votez FN !», a-t-elle martelé.

«Il est là le vrai choix qui déterminera l'avenir de notre pays. Vous le voyez, le seul vote possible, le seul vote fiable, le seul vote stable, c'est le vote FN», a lancé l'eurodéputée, elle-même candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, fief du maire FN d'Hénin-Beaumont Steeve Briois.

Marine Le Pen avait prévenu que son seul meeting de campagne des législatives serait à vocation «symbolique» à Calais. 

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«J'avais promis que je reviendrais autant de fois que nécessaire tant que Calais serait abandonnée au laisser-faire, laisser-aller, laisser-passer, pour ne pas passer sous silence les difficultés auxquelles vous êtes confrontés», a fait savoir la patronne du FN.

Dans une ville marquée par le retour ces dernières semaines de plusieurs centaines de migrants, à comparer aux 7 000 évacués en octobre 2016 du bidonville, «la pression migratoire, elle est là et ne cédera pas», selon Marine Le Pen.

Elle a mis en garde quant aux «9 à 10 millions de migrants qui attendent de traverser la Méditerranée et rejoindre l'UE» et aux «violences, rixes et à l'insécurité qui se multiplient».

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