France

A Pau, une manifestation de gens du voyage se termine par des violences (PHOTOS)

Une centaine de personnes issues de la communauté des gens du voyage ont violemment manifesté le soir du 2 juin à Pau pour réclamer la libération d'un détenu, afin qu'il puisse assister à des obsèques. La préfecture a relevé des dégâts matériels.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques, a annoncé le 3 juin que la veille au soir, cinq voitures avaient été brûlées dans plusieurs endroits de la ville de Pau. Deux bus municipaux qui se trouvaient au dépôt et du mobilier urbain ont aussi été dégradés par des manifestants issus de la communauté des gens du voyage.

Ces derniers s'étaient rassemblés aux alentours de 20h non loin du camp où ils sont installés. Ils ont également mis le feu à des caddies de supermarché et des pneus usagés. Une trentaine de policiers et des gendarmes venus en renfort ont été dépêchés sur place. 

La manifestation a pris fin aux alentours de 23h après des pourparlers avec un membre de la famille, selon la préfecture. Les autorités se sont engagées en faveur d'un examen d'une permission de sortie «assez rapide» pour que le détenu puisse se recueillir sur la tombe de son frère. 

Les protestataires réclamaient la libération d'un homme incarcéré à Pau le temps qu'il assiste aux obsèques de son frère mort le 30 mai après avoir été blessé à la tête par des tirs de policiers, lors d'une course-poursuite à Toulouse. Le juge d'application des peines avait refusé cette demande. 

La course-poursuite à Toulouse a donné lieu à l'ouverture d'une enquête de flagrance confiée à l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) et au Service régional de Police judiciaire (SRPJ) de la ville. 

Les obsèques ont eu lieu le 3 juin à 11h dans une commune des Pyrénées-Atlantiques. 

Des incidents similaires avaient éclaté à deux reprises en 2015 pour le même motif ailleurs en France. Fin août 2015, des gens du voyage avaient bloqué l'autoroute A1 pour demander que le fils d'une victime d'une fusillade, incarcéré, puisse assister aux funérailles de son père.

Deux mois plus tard, d'autres membres de la communauté des gens du voyage avaient brûlé des voitures et bloqué la gare de Moirans (Isère), pour permettre au frère et au cousin d'un jeune, tué dans une voiture volée après avoir commis un cambriolage, de pouvoir assister à ses obsèques.

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