Anne Hidalgo a tranché avant que la polémique n'enfle davantage en décidant d'interdire la festival «Nyansapo». Ce festival «afroféministe européen» a récemment créé la controverse en prévoyant des zones interdites à certaines catégories de personnes, «non racisées».
La maire de Paris a annoncé le 28 mai qu'elle saisirait le préfet de police en vue d'une interdiction de l'événement, censé se dérouler dans un local du XIe arrondissement, appartenant à la mairie de Paris.
Anne Hidalgo a également fait savoir sur les réseaux sociaux qu'elle se réservait la possibilité de poursuivre les initiateurs de ce festival pour «discrimination».
Sur le site internet de l'événement, le collectif afroféministe Mwasi dit «vouloir construire des stratégies et des solidarités durables».
On peut ensuite y lire un extrait du programme de l'événement, organisé «en plusieurs espaces», notamment, un «espace non mixte femmes noires (80% du festival)» ; un espace «non mixte personnes noires» ; un autre, destiné «aux femmes racisées».
Le 27 mai, le Front national, par le biais de son trésorier Wallerand de Saint Just, s'était indigné de la tenue d'un tel événement dans un communiqué, réclamant des «explications» de la part de la maire de Paris.
«Alors qu'elle est toujours très prompte à dénoncer toutes les discriminations, nous ne saurions accepter que la maire de Paris ne réagisse pas face à cet acte flagrant de racisme», avait déclaré Wallerand de Saint Just.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) avait, pour sa part, laissé entendre que la célèbre féministe et militante contre la ségrégation Rosa Parks devait «se retourner dans sa tombe» devant ce genre d'événement.
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